Déjà une 6e édition pour le Rungis Piano festival qui revient ce mercredi 1er octobre jusqu’à dimanche, toujours sur le même principe : mettre à l’honneur le répertoire pour duos de pianos. Beaucoup de temps forts cette année encore, avec un duel humoristique, de l’impro jazz, des grandes œuvres, et une belle place aux compositrices.
Comme chaque année, c’est sous la direction artistique de Ludmila Berlinskaïa et Arthur Ancelle, couple de virtuoses rungissois à l’initiative de ce festival, qu’a été développée la programmation qui se tient dans plusieurs lieux de la ville. L’occasion de découvrir le nouveau conservatoire, d’aller au théâtre ou encore à la Grange Sainte Geneviève.
Le festival fat cette année une large place aux compositrices. “Ce n’est pas à proprement parler un « fil rouge », mais plutôt une tonalité particulière”, défend Arthur Ancelle dans sa présentation du festival. Ce jeudi, le concert donné au Théâtre de Rungis a ainsi été intitulé Girl Power. Y seront jouées les partitions de Dana Suesse en présence du légataire universel de ses oeuvres, Peter Mintun, et la première française du concerto pour 2 pianos et orchestre de la compositrice ukrainienne Olga Viktorova. Spécialiste de la musique américaine populaire de l’entre-deux-guerres, Peter Mintun racontera la musicienne, compositrice et parolière américaine Dana Suesse (1909-1987) le vendredi matin, à la Grange Sainte Geneviève.
Samedi après-midi, c’est l’exécution de l’intégrale de l’œuvre pour deux pianos de Cécile Chaminade (“première femme musicienne à recevoir la Légion d’honneur”, note Arthur Ancelle) par les jeunes talents de l’Académie Piano-Piano qui sera proposée à la Grange, ainsi qu’une conversation autour des figures féminines compositrices du festival. “Nous avons beaucoup joué Chaminade, tous les deux. On aime ! C’est agréable à jouer, très pianistique pour les jeunes talents, et très bien écrit pour deux pianos. Ses partitions ont été vendues à des millions d’exemplaires…”, relève Ludmila Berlinskaïa
Parmi les autres temps forts cette année : le récital “Intime” des pianistes Paul Lewis et Steven Osborne samedi soir, le spectacle humoristique (“Duel”) qui ouvre le festival ce mercredi, durant lequel les deux pianistes, Lucas Buclin et Florian Favre, se lanceront des défis, arbitrés par Yvan Richard. Ou encore le concert d’improvisations jazz “Étoiles du jazz” avec Baptiste Trotignon et Aaron Parks, vendredi soir.
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