L’académie Fratellini s’apprête à rouvrir ses portes après trois ans de travaux. A proximité du centre aquatique olympique et du Stade de France, cette école du cirque constitue un nouvel exemple de la concrétisation du Grand Paris.
“On a enfin un équipement à la mesure de nos ambitions”, se réjouit Stéphane Simonin lors d’une visite de presse lundi du site, à la fois école supérieure, lieu de création et de diffusion de spectacles.
Les extensions latérales, construites autour de la grande halle historique, ont fait passer la surface des lieux de 5 000 à 7 000 mètres carrés, résume son directeur.
Sol couvert de tapis, trapèzes et cordes accrochées à ses poutres… le bâtiment à ossature en bois n’avait qu’une vocation éphémère mais, “victime de son succès” selon l’architecte Anne-Cécile Comar, il était devenu indispensable de le rénover.
Pérenniser cette grande halle a nécessité un vaste chantier “de chauffage, d’isolation thermique, de renforcement de la charpente pour pouvoir l’utiliser pour les arts du cirque”, explique l’associée du cabinet Atelier du Pont qui a porté ce projet architectural.
Quand Fratellini s’y installe au début des années 2000, le quartier de la Plaine-Saint-Denis concentre quantité de friches industrielles: le grand chapiteau est alors monté sur un ancien parking.
Deux décennies plus tard, l’Académie se retrouve au cœur d’immeubles du secteur tertiaire, avec une excellente accessibilité en transports en commun, à deux pas du hub qu’est la gare de Saint-Denis-Pleyel.
En sédentarisant son activité circassienne, l’Académie Fratellini a fait le choix de s’ancrer dans un territoire et son ouverture aux amateurs et aux scolaires s’inscrit dans cette philosophie originelle.
“ruche artistique”
Si l’école est l’une des trois seules en France à remettre, à l’issue d’un cursus de trois ans, le diplôme national professionnel d’artiste de cirque, plus de 350 élèves fréquentent ses cours amateurs, auxquels il faut ajouter tous les publics scolaires.
“C’est comme une ruche artistique”, défend Stéphane Simonin, néanmoins attentif aux besoins des 35 artistes en formation professionnelle. Grâce aux travaux de rénovation, qui ont coûté 13 millions d’euros (en grande partie des financements publics), ces derniers disposent désormais de trois grands studios d’entrainement.
Illustration d’une capitale qui a fini de dépasser sa frontière historique qu’est le périphérique, l’Académie Fratellini veut, selon son directeur, “incarner la jonction entre Paris et la Seine-Saint-Denis.
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