Emploi | | 11/07
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Sanofi Maisons-Alfort : personnels et élus ont donné de la voix contre la vente

Sanofi Maisons-Alfort : personnels et élus ont donné de la voix contre la vente © AFP Alain Jocard

“Sanofi Monopoly”, “Stop à la casse Sanofi”: une soixantaine de salariés, parlementaires et représentants syndicaux se sont rassemblés jeudi devant le site du géant pharmaceutique à Maisons-Alfort, promis à la vente à une société allemande, pour demander l’abandon du projet.


“Il y a du monde ici. Et c’est normal parce que nous sommes ici pour demander des comptes”, a clamé le député du Val-de-Marne pour La France insoumise, Louis Boyard, pour qui “tout justifie qu’on s’oppose à cette vente”.

“On ne peut pas applaudir les gens à 20 heures pendant le Covid et quelques années plus tard les traiter comme des malpropres” a-t-il fustigé, en présence des sénateurs du Val-de-Marne Pascal Savoldelli (communiste) et Akli Mellouli (écologiste).

Sanofi a annoncé début juillet céder son site de Maisons-Alfort au sous-traitant pharmaceutique allemand Adragos qui s’est engagé à “garantir le maintien de l’emploi pendant trois ans” pour les 452 collaborateurs et au maintien pendant cinq ans de la production du produit phare du site, l’anticoagulant Lovenox.

“Cela fait bizarre d’un coup, qu’on nous dise que c’est fini. On est prêt à se battre, on ne lâchera pas”, a assuré à l ‘AFP Formentin, agent de contrôle à la qualité, depuis 25 ans chez Sanofi.

Dans un courrier envoyé au Premier ministre François Bayrou et aux ministres Catherine Vautrin et Marc Ferracci, la fédération nationale des industries chimiques CGT et la CGT Sanofi demandent aux pouvoirs publics “d’intervenir auprès de Sanofi afin que l’entreprise reconsidère ses projets”.

“La direction nous voit comme un simple actif à liquider et laissera sans doute le soin à notre repreneur allemand, Adragos Pharma, de nous fermer. Ce n’est ni rationnel ni acceptable”, a dénoncé Nacim Bekhtaoui, délégué syndical central adjoint Sanofi Winthrop Industrie.

“Chaque cession prive Sanofi de son savoir-faire, affaiblit sa présence en France et menace notre souveraineté sanitaire”, a-t-il prévenu, revendiquant “l’abandon immédiat des projets de cession de Sanofi” qui ne répondent, selon lui, qu’“à une logique purement financière”.

“Lorsqu’on laisse des grandes entreprises et des multinationales qui ne cessent de recevoir de l’argent public décider uniquement sur la question des dividendes et du marché, ce qui est produit et ce qui n’est pas produit en France, on en arrive à un désastre”, a déclaré à l’AFP Mathilde Panot, la cheffe des députés de La France insoumise aux côtés de salariés réunis devant le site.

“Il est grand temps qu’on reprenne la main sur une politique publique du médicament dans notre pays”, a-t-elle ajouté.

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