En ville

Villeneuve-le-Roi signe son contrat local de santé

Accès aux soins, maintien à domicile grâce à l’accessibilité des logements, prévention de la santé mentale des jeunes, lutte contre la fracture numérique pour accéder aux démarches, repérage des familles en difficulté sociale, dépistage et vaccination, encouragement de la pratique sportive, lutte contre les nuisances sonores… Telles sont les grandes pistes d’action du contrat local de santé (CLS) engagé fin 2024 à Villeneuve-le-Roi. “Le contrat local de santé permet de renforcer ce qu’on faisait déjà, de manière plus méthodique”, résume le maire, Didier Gonzales.

Concrètement, ce contrat n’apporte pas de moyens financiers supplémentaires, mais permet de mettre autour de la table des acteurs de la ville, des médecins, des représentants de l’État, et de mieux partager les initiatives et réponses pratiques. Pour l’édile, qui rappelle que la santé ne fait pas partie des compétences de la ville, le point de départ a été la désertification médicale, avec un âge moyen des soignants assez élevé et des départs à la retraite programmés. “Régulièrement, des habitants me sollicitaient car ils ne trouvaient pas de médecin. Il nous manquait aussi des disciplines. Nous avons eu, par exemple, un trou d’air sur les kinés.”

Dans ce contexte, la ville a fait réaliser un diagnostic en 2023 par un cabinet extérieur. “Cela a permis de chiffrer la situation et d’identifier d’autres sujets, comme la santé mentale des jeunes, puis d’établir une “stratégie médicale”. De quoi objectiver des tendances déjà perçues et parfois susciter des surprises. “Je pensais que la Cité Pau Bert était assez jeune et nous avons réalisé que c’était un secteur assez vieillissant”, note le maire. Le rapport a aussi mis en relief le nombre de personnes diabétiques. “Les conclusions nous ont conduits à ouvrir un chantier sur l’alimentation, notamment celle des enfants, via la prévention. Nous nous sommes ainsi rendu compte, que l’on servait encore une collation le matin en maternelle alors que l’Éducation nationale ne le recommande plus. Nous travaillons aussi avec le pôle jeunesse et le CCAS (Comité communal d’action sociale).

Pour inciter les soignants à venir en ville, la commune a contribué à la mise en place d’une Maison de santé pluridisciplinaire, Mikado, ainsi que des permanences au pôle communal dans la Cité Paul Bert. “Depuis, on a pu retenir trois jeunes stagiaires kiné.”

Concrètement, le CLS, piloté par un agent de la ville, se matérialise par des réunions régulières entre tous les acteurs locaux de la santé des soignants à certains agents et élus de la ville en passant par l’Agence régionale de santé (ARS) et l’Assurance Maladie (CPAM), pour faire avancer les différents points identifiés, en partageant les ressources. “Cela nous permet de nous inscrire dans des outils et des campagnes déjà développées par l’ARS ou la CPAM, sans avoir à réinventer l’eau chaude”, image le maire. “Cela nous permet aussi d’identifier des partenaires locaux, comme Paul Guiraud pour la psychiatrie.” Pour l’élu, dont la ville fait aussi partie d’une Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) qui fédère les soignants de plusieurs villes, ce dispositif communal s’inscrit en complémentarité, à l’échelle de la ville. “Désormais, j’aimerais creuser certains aspects du diagnostic, comme les nuisances sonores”, prévient l’édile, qui milite depuis des années pour limiter le nombre d’atterrissages et de décollages de l’aéroport d’Orly.

Dans le Val-de-Marne, une douzaine de communes ont déjà signé un CLS.

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Handicap

Accès aux soins des personnes handicapées : il y a encore du chemin à faire, selon le baromètre Handifaction

L’accès aux soins des personnes handicapées reste “encore perfectible”, constate l’Assurance Maladie du Val-de-Marne, à l’aune des résultats du baromètre Handifaction, lancé en 2022 pour mesurer les difficultés. “Dans le Val-de-Marne, 19 % des répondants au baromètre handifaction n’ont pas pu accéder aux soins dont ils avaient besoin”, chiffre ainsi la CPAM 94. “Parmi eux : 14% ont subi un refus de soin, 22% abandonnent leur soin après avoir subi un refus de soin, et 12% ont vu leur accompagnant être refusé par le soignant.”

Donnez votre avis

Dans ce contexte, l’Assurance Maladie invite les personnes en situation de handicap à répondre au questionnaire disponible en ligne sur le site Handifaction ou via une application. Chacun peut ainsi évaluer le soin qu’il reçoit, signaler s’il subit un refus de soin et exprimer s’il abandonne sa recherche.

Le questionnaire comporte une vingtaine de questions réparties autour de quatre thématiques : l’accès aux soins, l’acceptation de la présence de l’accompagnant lors des soins, la qualité de l’information concernant les soins prodigués et la prise en compte du ressenti de la douleur.

Les données sont collectées de manière anonyme et permettent de produire des “analyses qualitatives et géographiques” partagées avec les caisses d’assurance maladie, les agences régionales de santé et les établissements de soins “qui identifient ainsi les leviers d’amélioration et affinent leurs plans d’actions au niveau territorial”, détaille l’Assurance Maladie.

Ratés en série dans les transports de personnes handicapées en Ile-de-France

En pleine réorganisation depuis 2023, le service francilien de transport dédié aux personnes avec un lourd handicap moteur accumulent les ratés, pénalisant la vie sociale des personnes handicapées. Le conseil régional a mis en demeure le nouveau prestataire, une filiale de Keolis. Lire l’article

Accès aux soins

Nouveau carnet de santé pour les enfants

Un nouveau carnet de santé pour les enfants est entré en vigueur le 1er janvier, comprenant de nouveaux conseils aux parents ainsi qu’un nouveau check-up obligatoire à l’âge de six ans.

La nouvelle version détaille les vingt examens de santé obligatoires et, pour chaque âge, des repères sont proposés pour situer l’enfant dans son développement (social, cognitif, moteur), avec des messages de prévention.

Le nouveau carnet de santé intègre aussi des questions concernant la pratique d’une activité physique jusqu’à l’adolescence ainsi que l’exposition puis l’utilisation des écrans. À l’adolescence, des questions autour du repérage de l’endométriose ou de l’état psycho-affectif sont également ajoutés.

L’occasion aussi de communiquer sur le nouvel examen obligatoire à l’âge de 6 ans, l’âge de l’entrée au CP, qui comprend notamment un dépistage sensoriel et des troubles du développement, en plus des rappels de vaccination (coqueluche, diphtérie, tétanos et poliomyélite).

Actuellement toujours en format papier, le nouveau carnet devrait être disponible en format numérique que le portail Mon Espace Santé, d’ici à la fin 2026.

Cette verticale santé est publiée un jeudi sur deux, hors vacances scolaires et jours fériés. Si vous souhaitez partager une information ou une initiative concernant la santé en Val-de-Marne, n’hésitez par à nous contacter à redaction@citoyens.com.
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Fin de la grève aux urgences de l’hôpital de Villeneuve-Saint-Georges

Un protocole d’accord de sortie de grève a été signé ce mardi 7 janvier, après un ultime rassemblement des personnels, mettant fin à un mouvement entamé le 2 janvier. Des États généraux des urgences doivent démarrer dans l’hôpital dès la semaine prochaine. Lire l’article

Emploi

Découverte des métiers de la santé à la Cité des métiers

La Cité des métiers organise une rencontre d’information sur les métiers de la santé en collaboration avec France Travail. Au programme : description des différents métiers, formations, possibilités de reconversion vers ces métiers, conditions de travail, conditions salariales, recrutement…
Jeudi 9 janvier de 13h15 à 17h
Inscriptions en ligne