Santé | Val-de-Marne | 06/02
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Santé en Val-de-Marne #20 : Paris Est Marne et Bois et la CCI à l’initiative d’un partenariat entre la Corée et le cancer cluster de Villejuif / Macron à Gustave Roussy

Santé en Val-de-Marne #20 : Paris Est Marne et Bois et la CCI à l’initiative d’un partenariat entre la Corée et le cancer cluster de Villejuif / Macron à Gustave Roussy © CD

Au sommaire de notre Actu Santé en Val-de-Marne aujourd’hui, on parle du Paris Saclay Cancer Cluster (PSCC), ce grand pôle associant recherche et entreprises pour combattre le cancer, à partir de l’hôpital Gustave Roussy de Villejuif. L’un des sujets au cœur des enjeux concerne l’accès à des données pour gagner du temps dans la validation ou l’invalidation d’une piste. Un enjeu dont il fut question deux fois cette semaine, lors de la venue du couple présidentiel à Gustave Roussy, puis lors d’un échange entre le Centre national du cancer de Corée et le PSCC. Anecdote : les deux ont été mis en relation par l’intercommunalité Paris Est Marne et Bois et la CCI 94. Au sommaire également : l’évolution des pratiques locales d’IVG et encore la labellisation de trois projets de recherche en Val-de-Marne, pour traiter notamment les maladies liées à la vieillesse en s’attaquant aux causes mêmes du vieillissement.

Initiatives

Un projet de partenariat sur les données entre le Paris Saclay Cancer Cluster et le Centre national du cancer de Corée, initié par le territoire Paris Est Marne et Bois

L’histoire du partenariat entre l’intercommunalité de Paris Est Marne et Bois (qui compte 13 villes du Val-de-Marne) et la ville coréenne (1 million d’hab) de Goyang, on reviendra dessus dans un prochain article. Dans le cadre de leurs échanges, les deux collectivités et la CCI 94 ont mis en relation le Paris Saclay Cancer Cluster (PSCC), nouveau pôle associant recherche et entreprises à partir de l’hôpital Gustave Roussy de Villejuif, et le Centre national de lutte contre le cancer de Corée, basé à Goyang. Au cœur de la rencontre, qui se tenait entre représentants de ces deux entités, ce mercredi à Villejuif, le partage de la donnée médicale pour accélérer le passage de la recherche au médicament.

“Actuellement, pour développer de nouveaux médicaments, cela prend entre 10 et 20 ans, et autour d’un milliard à 2 milliards d’euros d’investissements. En plus, il y a un taux d’attrition très fort. Pour 100 molécules qui vont entrer en phase préclinique, il n’y en a qu’une seule qui va devenir un médicament. Un des enjeux est donc de diminuer le risque de détecter très vite les molécules qui ne vont pas fonctionner, voire comment les faire fonctionner, et aller le plus vite possible chez l’humain”, explique Benjamin Garel, directeur du PSCC. En exploitant d’énormes quantités de données, l’ordinateur peut identifier des corrélations que l’humain ne verrait pas, et donner des prédictions. Dans ce contexte, l’enjeu est donc d’accéder à énormément de données patients de qualité, ce qu’on appelle l’accès aux données de vie réelle, produites par le soin. Cet accès à des données massives doit permettre de cibler de manière extrêmement fine chaque sous-type de cancer. Concernant le partage de données d’un centre anti-cancer à l’autre, Gustave Roussy travaille déjà avec des homologues en Europe, dans le cadre du réseau Cancer Core.

Cette verticale santé est publiée un jeudi sur deux, hors vacances scolaires et jours fériés. Si vous souhaitez partager une information ou une initiative concernant la santé en Val-de-Marne, n’hésitez par à nous contacter à redaction@citoyens.com.
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De son côté, le Centre national du cancer de Corée dispose de “2 millions de data, dont 400 000 sont issues du centre de Goyang”, a chiffré son représentant, le professeur Yoo, Chong Woo. Ces données ne peuvent toutefois être, à ce stade, échangées avec l’international, a-t-il néanmoins rappelé. Concrètement, un partenariat pourrait éventuellement s’envisager, en passant par des requêtes, sans donner l’accès aux données. Le début d’une potentielle collaboration entre l’établissement coréen et le cluster français. “Il faut qu’on rentre dans les détails”, enjoint le directeur du PSCC.

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En visite à Villejuif, Emmanuel Macron appelle à faciliter l’utilisation des données dans la recherche médicale

En visite au centre anti-cancer Gustave Roussy de Villejuif ce mardi, lors de la pose de la première pierre d’un bâtiment dédié à l’innovation médicale et scientifique du Paris-Saclay Cancer Cluster (PSCC), le président de la République a appelé à “casser les délais” des essais cliniques et à faciliter l’utilisation des données dans la recherche médicale.

© AFP Benoit Tessier

Notant les améliorations sur les essais cliniques entre 2017 et 2020, ainsi que lors de la pandémie du Covid, le chef de l’État a estimé que la France était “un peu repartie comme avant”. “On ne peut pas se dire qu’on a des essais cliniques qui sont faits en Espagne ou en Allemagne juste pour des questions administratives. Ça, c’est de la folie. (…) Je veux qu’on corrige ça et qu’on s’aligne sur les meilleurs en Europe”, a-t-il insisté.

De la même manière, Emmanuel Macron a demandé aux ministres du gouvernement de François Bayrou de lui proposer “d’ici au printemps des évolutions très simples” pour l’utilisation des données. “On est encore beaucoup trop lent et on est lent très souvent entre les structures administratives elles-mêmes”, a-t-il déploré. “On doit distinguer la juste protection des données personnelles, le fait qu’on ne veut pas que ces données personnelles soient utilisées à des fins de sélection adverse, par exemple, dans les systèmes d’assurance”. Mais il a plaidé pour “une utilisation beaucoup plus simple” pour qu’elles “soient mobilisées par la recherche” afin de “faire des percées beaucoup plus rapidement”.

Selon le président, la France possède “des trésors de données” grâce à un système de santé “centralisé”. Il faut donc, a-t-il dit, “simplifier le cadre français et européen, mais déjà français, d’utilisation des données”.

(Afp)

Études

La mortalité par cancer a plus baissé en Ile-de-France

“Entre 1979 et 2022, la mortalité par cancer a fortement baissé en Île-de-France, chez les hommes comme chez les femmes, dans tous les départements, pour la quasi-totalité des localisations cancéreuses, et à un rythme plus soutenu que dans l’ensemble de la France”, souligne une étude de l’Observatoire régional de la santé (ORS), notant que l’Île-de-France est la région la plus préservée de la mortalité par cancer depuis 2018. La mortalité liée au tabac et à l’alcool a notamment diminué chez les hommes. Le taux de mortalité par cancer du poumon chez les femmes, dont la consommation de tabac a au contraire été en progression, a, en revanche, doublé entre 1979 et 2022. L’étude constate toutefois “un début de diminution de la mortalité par cancer du poumon chez les Franciliennes, plus visible encore pour la mortalité prématurée, et une amélioration significative de la situation en Seine-Saint-Denis qui affiche en 2022 un des taux de mortalité les plus bas de la région”.

Pari les points noirs, la mortalité par cancer du pancréas a augmenté depuis les années 1980, davantage chez les femmes (+60 %) que chez les hommes (13 %), mais à un rythme moindre que dans l’hexagone (+71 % et +19 % respectivement), note l’étude.

À l’intérieur de la région, on observe une surmortalité prématurée par cancer importante en Seine-et-Marne et dans le Val-d’Oise, et, aussi, dans une moindre mesure, dans le Val-de-Marne.

“Plus de 40 % des cancers pourraient être évités par des actions de prévention primaire”, conclut l’étude.

Voir l’étude complète par type de cancer et par département

Les interruptions volontaires de grossesse se font de moins en moins à l’hôpital

Cinquante ans après la légalisation de l’avortement, une récente étude sur le recours à l’IVG en Ile-de-France fait état d’une évolution fluctuante, avec, par exemple une diminution jusqu’en 2016 (moins de 50 000 IVG) suivie d’une remontée jusqu’en 2019 (53 601) suivie d’une chute en 2020-2021, période de la crise sanitaire, avant une nouvelle remontée (55 685 en 2023). Soit un taux de 15 à 18 IVG pour 1000 femmes, chaque année. L’étude constate par ailleurs un recours à l’IVG plus tôt dans la grossesse, avec une tendance à recourir à la médecine de ville plutôt qu’à l’hôpital. Les IVG réalisées à l’hôpital représentaient 76,2 % de l’ensemble des IVG des franciliennes en 2012 contre 50,9 % en 2023. Le mode médicamenteux est aussi largement privilégié, passé de 57 % en 2014 à 78 % en 2023.

Voir l’étude détaillée

Recherche

3 fédérations hospitalo-universitaires du Val-de-Marne labellisées pour accélérer la recherche

Créer des synergies entre l’hôpital, l’université et les organismes de recherche autour de projets et thématiques précises, telle est l’ambition des fédérations hospitalo-universitaires (FHU), labellisées sur des périodes de cinq ans. Après 21 labellisations en 2020, un nouvel appel a été lancé et en a distingué 25 parmi 61 projets, dont 11 déjà labellisées. Trois FHU de cette nouvelle promotion concernent des hôpitaux du Val-de-Marne. Il s’agit des projets suivants :

  • Le projet Care 2 prolonge le projet Care déjà labellisé, et vise à fédérer les cliniciens et les scientifiques impliqués dans les maladies auto-immunes, les maladies inflammatoires et le cancer pour comprendre comment ces trois types de pathologies peuvent partager des mécanismes communs ou opposés. Le projet est porté par les docteurs Samuel Jean Bitoun, hôpital Bicêtre AP-HP, Université Paris-Saclay, Inserm U1184,  Camille Bigenwald, Gustave Roussy et le Pr Xavier Mariette, hôpital Bicêtre AP-HP, Université Paris-Saclay.
  • Le projet RedGene concerne de la thérapie génique pour traiter la drépanocytose et la bêta-thalassémie. Il est porté par le Pr Sébastien Maury, hôpital Henri-Mondor AP-HP, Université Paris Est Créteil Val-de-Marne, Inserm U955.
  • Le projet SENCODE vise pour sa part à s’attaquer aux mécanismes du vieillissement cellulaire pour soigner les maladies liées à l’âge de manière plus globale. Il est porté par le Pr Laurent Boyer, hôpital Henri-Mondor AP-HP, Université Paris Est Créteil Val-de-Marne, Inserm U955, et Jean-Yves THURET, PhD M, CEA Saclay, Institut des sciences du vivant Frédéric Joliot.

Collectes de sang en Val-de-Marne
février 2025

1700 dons du sang sont nécessaires chaque jour en Ile-de-France car la durée de vie des produits sanguins est limitée : 7 jours pour les plaquettes, 42 jours pour les globules rouges. Le don de sang est possible toutes les huit semaines, jusqu’à six fois par an pour les hommes et quatre fois par an pour les femmes.

VilleDate CollecteLieuxAdresseDébut MatinFin MatinDébut Après-midiFin Après-midi
Saint-Maur-des-Fossés08/02/2025HÔTEL DE VILLEPLACE CHARLES DE GAULLE09:0014:00
Cachan10/02/2025ESTP CACHAN28 AVENUE DU PRESIDENT WILSON12:0017:00
Vincennes10/02/2025SALLE ROBERT LOUIS98 RUE DE FONTENAY14:0019:00
Vincennes11/02/2025SALLE ROBERT LOUIS98 RUE DE FONTENAY14:0019:00
Chennevières-sur-Marne15/02/2025ESPACE MUNICIPAL JEAN MOULIN16 / 18 RUE DES FUSILLES DE CHATEAUBRIANT09:0014:00
Chevilly-Larue19/02/2025SALLE JOSEPHINE BAKER4, RUE DU STADE14:3019:30
Alfortville21/02/2025POC82 RUE MARCEL BOURDARIAS14:0019:00
Charenton-le-Pont21/02/2025ESPACE TOFFOLI12 BIS RUE DU CADRAN14:3019:30
Nogent-sur-Marne22/02/2025ECOLE VAL DE BEAUTE70 GRANDE RUE CHARLES DE GAULLE09:0013:30
Bry-sur-Marne23/02/2025SALLE DE L’HÔTEL DE VILLEGRANDE RUE CHARLES DE GAULLE09:0013:30
Vitry-sur-Seine25/02/2025SALLE DU CHATEAU6 RUE MONTEBELLO15:0019:30
Rungis26/02/2025SALLE ROBERT DOISNEAU23 RUE SAINTE GENEVIEVE14:3019:30
Le Kremlin-Bicêtre27/02/2025FACULTE DE MEDECINE63 RUE GABRIEL PERI12:0017:00

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