Accès aux soins

Pôle médical Gravelle : un centre de santé dernier cri pour attirer les médecins à Charenton-le-Pont

Avec 23 médecins généralistes pour 30 000 habitants en 2024, dont plus de la moitié susceptibles d’arrêter leur activité d’ici à cinq ans, Charenton-le-Pont n’échappe pas à la diminution de sa démographie médicale, malgré sa proximité immédiate de Paris. Dans ce contexte, la ville a lancé un appel à manifestation d’intérêt en 2023 pour mettre à disposition un vaste local de 450 m2 dans un immeuble tout neuf, en rez-de-chaussée face au bois de Vincennes, à un loyer très préférentiel de l’ordre de 20 euros du m2. “Et pour les patients, il y a un parking public de 100 places juste en dessous”, indique le maire (LR) Hervé Gicquel. Condition pour les médecins : être conventionné en secteur 1 ou en secteur 2 Optam (tarifs encadrés).

Un pari réussi puisqu’un collectif de médecins a répondu présent, animé par un radiologue de la ville, Thierry Sitruk, qui a piloté le projet, soutenu par le Conseil régional et l’Agence régionale de santé (ARS).

Ce nouveau centre de santé, qui sera inauguré ce samedi 8 mars, disposera d’une dizaine de praticiens, notamment quatre généralistes dont un avec option gynécologique et l’autre médecine du sport, mais également un endocrinologue et un service d’imagerie médicale. “Cette initiative nous a permis d’attirer plusieurs primo-installants”, insiste le maire, en plus de quelques relocalisations de médecins existants. Un enjeu crucial pour renouveler la population des médecins sur le long terme.

Pour attirer les nouveaux médecins, la ville vient aussi de voter une aide d’environ 6 000 euros pour les primo-installations.

Au-delà de cette stratégie pour attirer des médecins, la commune a aussi investi dans le sport sur ordonnance depuis plusieurs années. “Nous avons une douzaine de personnes suivies”, indique Hervé Gicquel. “Nous avons aussi intégré le dispositif inclusif pour les jeunes enfants touchés par des troubles autistiques, en conventionnant avec le Village des enfants extraordinaires à Saint-Maur.” La ville a par ailleurs créé un Comité local de santé mentale en commun avec Saint-Maurice qui abrite un gros hôpital psychiatrique.

Le nouveau pôle de santé est situé au 50 avenue de Gravelle
Prise de rendez-vous en ligne sur Doctolib

Cette verticale santé est publiée un jeudi sur deux, hors vacances scolaires et jours fériés. Si vous souhaitez partager une information ou une initiative concernant la santé en Val-de-Marne, n’hésitez par à nous contacter à redaction@citoyens.com.
Voir toutes les verticales Santé en Val-de-Marne

– Publicité –

Le dépistage organisé du cancer colorectal : un test simple et indolore

Près de 95 % des cancers colorectaux sont diagnostiqués après 50 ans, chez les hommes comme chez les femmes. Ce cancer évolue le plus souvent sans symptômes ni signes perceptibles dans un premier temps. Or, quand il est diagnostiqué à ce stade, il se soigne dans 9 cas sur 10.
C’est pourquoi, dès vos 50 ans et jusqu’à 74 ans, vous pouvez bénéficier d’un test de dépistage par la recherche de sang dans les selles dans le cadre du programme de dépistage organisé.
Plus d’informations

Santé mentale des enfants : un établissement pour tous les âges à Chevilly-Larue

Depuis décembre 2024, Chevilly-Larue accueille un nouvel établissement médico-psychologique dédié aux enfants, qui regroupe trois centres sur un même lieu, en lien avec le centre hospitalier psychiatrique de la Fondation Vallée Paul Guiraud. (Voir photo de une)

Sur un plateau de 1000 m2, trois structures se complètent. Pour les plus petits, un centre thérapeutique du tout petit (CTTP) accueille des bébés de 0 à 2 ans et leur famille. Des activités thérapeutiques et d’éveil y sont proposées sur des demi-journées, comme de la balnéothérapie ou de la cuisine thérapeutique.

La deuxième structure est l’unité de jour à temps partiel Pétronille (UJTP). Elle accueille des enfants de 2 à 5 ans sur deux à quatre demi-journées par semaine pour des soins en santé mentale.

La troisième est le centre médico-psychologique (CMP) qui propose un suivi des enfants et adolescents jusqu’à 20 ans lorsqu’ils éprouvent des difficultés d’apprentissage, des troubles psychomoteurs ou encore du comportement. 

Le rassemblement de ces trois unités sur un même lieu, situé dans le quartier des Meuniers, à proximité de la ligne 7 du tramway et de la ligne 14 du métro, permet d’attirer des médecins pédopsychiatres, psychologues, orthophonistes, psychomotriciens, assistantes sociales, infirmiers et secrétaires pour qu’ils travaillent en équipe.

“Les enjeux de cette installation étaient d’offrir un espace de travail plus vaste, plus lumineux, permettant d’accueillir sur un même site, plusieurs services qui coopèrent et qui travaillent en synergie“, défend  le docteur Benjamin Petrovic, responsable du centre thérapeutique du tout petit et chef du service périnatalité au pôle urgences et expertises de la Fondation Vallée.

Initiatives

Cancer colorectal : opération Dépiste tes darons

Le dépistage du cancer colorectal, qui consiste à faire analyser un microéchantillon de ses selles pour vérifier qu’il n’y a pas de présence de sang, et donc une potentielle lésion du rectum, de l’anus ou du colon. Indolore, le test reste perçu comme repoussant par une majorité de la population bien que permettant un dépistage précoce, augmentant nettement les chances de survie. Actuellement, seulement 34% des 50-74 ans, la population cible, se font dépister en France, et seulement 32% en Ile-de-France.

En Val-de-Marne, ce taux n’est que de 25,19%, souligne pour sa part l’Assurance maladie du département, rappelant que le niveau européen atteint un taux acceptable de 45%.

Alors qu’a commencé Mars bleu, mois dédié à la sensibilisation autour de ces cancers, la Fondation Arcad, dédiée aux cancers digestifs et reconnue d’utilité publique, lance une campagne d’incitation au dépistage qui passe par les enfants, en s’appuyant sur les témoignages de personnes qui ont perdu leur père ou leur mère d’un cancer colorectal dépisté tardivement. “Mon père est décédé d’un cancer colorectal quand j’avais 30 ans. Il est allé consulter seulement après l’apparition de symptômes. Le diagnostic a été suivi d’une opération et d’un traitement mais le cancer était déjà très avancé. On n’imaginait pas pour autant que tout serait fini un an plus tard. Après une phase de stupeur, j’ai réalisé qu’il ne connaîtrait pas mes enfants”, témoigne ainsi Matthieu.

“Détectés assez tôt, 9 cancers colorectaux sur 10 pourraient être guéris”, insiste la fondation qui rappelle les chiffres : 17 000 décès par an en France, le 2e cancer chez les hommes et le 3e chez les femmes. Pour faire passer le message, Arcad s’est appuyée sur une campagne humoristique portée par Marine Lorphelin, Titoff et Nino Arial.

Voir cette publication sur Instagram

Une publication partagée par Fondation A.R.CA.D (@arcad.fondation)

Recherche

Comment Gustave Roussy adapte les médicaments aux enfants grâce à l’impression 3D

Trop amères, trop grosses pour être avalées… les pilules ne sont pas toujours adaptées aux enfants. Un vrai problème dans le cas des cancers pédiatriques, estime-t-on au centre de lutte anticancer Gustave Roussy de Villejuif. En tant que parent, on peut vouloir bien faire en écrasant la pilule dans une bonne cuiller de confiture pour faire passer le tout. Mais “l’acidité du fruit peut venir réduire l’efficacité du traitement”, prévient le docteur Maxime Annereau, pharmacien du centre hospitalier pour qui il est donc primordial que le développement de médicaments conçus pour nos jeunes patients monte en puissance.” Or, constate-t-il,  “en l’espace de 20 ans, seulement sept traitements ont reçu le statut PUMA développé par l’Agence européenne du médicament, qui concerne des comprimés, sirops, etc., spécialement pensés pour la pédiatrie.”

Dans ce contexte, la pharmacie de Gustave Roussy a décidé d’adapter ses médicaments elle-même, en s’équipant de deux imprimantes 3D, adaptées pour répondre aux normes sanitaires de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). A partir de la pâte médicamenteuse, l’impression en 3D permet de jouer sur la forme, la texture, le goût et le dosage des traitements, motive l’hôpital. “L’impression 3D nous permet de programmer des doses de 100, 150, ou encore 200 milligrammes, à la demande“, étaye Maxime Annereau. Pour modifier le goût, une couche de sucre aromatisée à la menthe ou encore au coca-cola, est ajoutée entre deux principes actifs.

Dans la lignée de cette petite révolution du médicament pour enfants, l’hôpital a aussi développé des gommes à mâcher à la menthe pour faire passer l’antibiotique destiné aux jeunes patients atteints d’un sarcome des tissus mous. Une avancée par rapport à la forme buvable, trop amère, qui rebutait les enfants. “L’impression 3D nous a permis de changer le goût et la texture de ce médicament, mais aussi sa forme, afin de renforcer son observance“, insiste le docteur Samuel Abbou, oncopédiatre à Gustave Roussy.

A terme, les imprimantes 3D pourront produire 500 antibiotiques par jour, et de nouveaux produits sont dans les starting-blocks.

Études

2,1 milliard d’euros de perte économique par an en Ile-de-France à cause des conséquences de la pollution sur la santé

Une étude menée par l’Observatoire Régional de Santé (ORS) en partenariat avec Airparif et l’AMSE-CNRS met en lumière l’impact de la pollution de l’air sur le développement de maladies chroniques en Île-de-France. L’enquête, réalisée entre 2017 et 2019, chiffre l’impact en termes de santé publique et de perte économique. L’ORS s’attend toutefois à une amélioration d’ici à 2030 du fait des mesures déjà prises dans la région.

Les résultats montrent notamment que chaque année, 1 360 cas d’AVC, 6 900 cas d’asthme ainsi que des infections respiratoires, cancers du poumon et autres pathologies graves pourraient être évités si les niveaux de dioxyde d’azote (NO2) et de particules fines (PM2,5) étaient réduits. Au total, ce sont 6 000 décès qui pourraient être évités chaque année.

L’étude chiffre l’impact économique de ces pathologies à 2,1 milliards d’euros par an.

À l’horizon 2030, les mesures actuelles devraient entraîner une baisse de 10 à 49 % des cas de maladies liées à la pollution, anticipe néanmoins l’ORS tout en soulignant que les recommandations de l’OMS (Organisation mondiale de la santé), notamment en matière de particules très fines, ne sont pas encore respectée. Si tel était le cas, ce sont plusieurs milliers de cas supplémentaires de maladie qui pourraient être évités.

Voir l’étude