Santé | Val-de-Marne | 13/02
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Santé en Val-de-Marne #21 : cabines de téléconsultation, course du cœur, santé mentale

Santé en Val-de-Marne #21 : cabines de téléconsultation, course du cœur, santé mentale © Medadom

Au sommaire de notre Actu Santé en Val-de-Marne : le développement des cabines de téléconsultation en pharmacie, une étude sur l’explosion des problèmes de santé mentale, la course du coeur…

Accès aux soins

Cabines de téléconsultation en pharmacie : ça fait débat

Les cabines de téléconsultation en pharmacie constituent-elles une réponse à la désertification médicale ? Du point de vue des opérateurs de cabines, la réponse est oui. “Alors que l’ARS Île-de-France alerte sur les difficultés d’accès à un médecin généraliste pour plus de la moitié des Franciliens, Medadom (…) se positionne comme un acteur clé pour répondre à cette tension”, vante ainsi l’une des startups de la healthtech. Créée en 2017, l’entreprise revendique l’installation de plus de 800 bornes dans la région, dont une centaine en Val-de-Marne (département qui compte environ 450 pharmacies).

Le principe : une borne installée, dans un endroit isolé phoniquement et visuellement, équipée d’outils connectés aidant au diagnostic comme un stéthoscope, un thermomètre, un saturomètre, un dermatoscope, un tensiomètre et un otoscope (conduit auditif). “Nous avons installé une borne en 2020, avant la crise sanitaire, car nous étions très souvent sollicités en raison de la baisse du nombre de médecins”, témoigne Bruno Maleine, pharmacien à Villiers-sur-Marne. “Pour nous, l’enjeu n’est pas de remplacer le médecin mais d’éviter un renoncement aux soins, une perte de chance, en mettant un pied dans le parcours de santé.”

Cette verticale santé est publiée un jeudi sur deux, hors vacances scolaires et jours fériés. Si vous souhaitez partager une information ou une initiative concernant la santé en Val-de-Marne, n’hésitez par à nous contacter à redaction@citoyens.com.
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D’autres officines ont aussi franchi le pas, avant d’arrêter, déçues par le faible nombre de visites ou refroidies par un temps à y passer peu rentable. Ailleurs, ce sont parfois les opérateurs de bornes qui ont fait défaut, comme l’un des pionniers, H4D. La jeune pousse, vouée à un avenir brillant, a fait faillite fin septembre, laissant sur le carreau 150 espaces qui accueillaient ses bornes. Le principe même de ces consultations plateformisées hérisse un peu le Conseil de l’ordre, lequel s’est ému des projets d’installation de 300 cabines par la SNCF. De son côté, l’URPS Ile-de-France, qui représente les médecins libéraux, a mis en garde les collectivités tentées par ces cabines, indiquant, dans un communiqué publié cet automne, “se mettre à leur disposition pour rechercher des solutions durables à leur problématique d’accès aux soins”, travaillant notamment à la création des Maisons pluri-professionnelles de santé.

À Villiers-sur-Marne, Bruno Maleine reconnait ne pas crouler sous les demandes, indiquant, par exemple, avoir accueilli 15 visites de téléconsultations en décembre, dont 60% de femmes, avec un âge moyen de 51,2 ans. “Dans certaines régions où il y a encore moins de médecins, j’ai des collègues qui ont, au contraire, dû installer une seconde borne. C’est le cas d’une consœur en Vendée”, poursuit le pharmacien. Pour ce dernier, l’objectif du dispositif s’inscrit en complémentarité des efforts pour développer la démographie médicale, en faisant face immédiatement, en cas de besoin. “Bien sûr que je préférerais qu’il y ait un cabinet médical à côté”, poursuit celui qui est aussi coprésident de la CPTS Val d’Avenir (Communauté professionnelle territoriale de santé destinée à fédérer des soignants pour développer localement l’accès aux soins et la prévention). Montée au départ par deux médecins et deux pharmaciens, la CPTS Val d’Avenir s’appuie actuellement sur une trentaine de professionnels de santé de Villiers, du Plessis-Trévise et de La Queue-en-Brie.

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La Maison de l’adolescent du Val-de-Marne : un lieu unique pour la santé mentale des jeunes

Coordonner les actions pour remédier aux souffrances psychiques des jeunes du département en s’appuyant sur un lieu fédérateur, tel est l’enjeu de la Maison de l’adolescent du Val-de-Marne qui vient d’inaugurer de nouveaux locaux plus spacieux. De quoi déployer tous ses dispositifs, des situations d’urgence à la prévention et à l’écoute. L’enjeu est de taille, alors que le département compte 30% de moins de 25 ans et que les tentatives de suicide chez les jeunes ont bondi ces dernières années.
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Études

Problèmes de santé mentale en Ile-de-France : une progression à bas-bruit qui a explosé lors de la crise sanitaire

La forte augmentation des épisodes dépressifs chez les Franciliens, c’est l’objet d’une étude de l’Observatoire régional de la santé. L’ORS IDF a choisi de regarder les chiffres sur un temps long, 16 ans, pour documenter cette croissance, au-delà de la crise sanitaire qui a eu un fort impact et attiré l’attention sur le problème. On y constate ainsi un début d’augmentation des épisodes dépressifs caractérisés (EDC) dès 2010, hors Ile-de-France, pour les hommes comme les femmes. En Ile-de-France, la proportion des 18-75 ans ayant traversé un EDC dans l’année diminue en revanche de 2005 à 2010 puis augmente significativement chez les femmes (de 9% à 11,8%) de 2010 à 2017 avant de bondir de 2017 à 2021, chez les deux sexes, mais de manière plus importante chez les femmes (17,8% au lieu de 11,4%).

En termes d’âge, la proportion des 18-24 ans bondit littéralement, passant de 11,8% à 23,4% entre 2017 et 2021, en Ile-de-France. Le niveau de revenu joue aussi, surtout en région parisienne où la proportion d’habitants ayant connu un EDC dans l’année, dont le revenu se situe dans le premier tercile, passe de 11,6% à 19,2% entre 2017 et 2021, alors qu’il passe de 13,2% à 15,1% dans le reste de la France. Concernant la situation professionnelle, les personnes les plus touchées sont au chômage ou en études.

L’observatoire note par ailleurs une relative stabilité du taux de personnes sujets à des pensées suicidaires (3,6% en Ile-de-France), sauf chez les jeunes. “En 2021, 6,3 % des personnes de 18-24 ans en Île-de-France ont déclaré avoir pensé à se suicider au cours des douze derniers mois, prévalence plus élevée que dans l’ensemble des catégories d’âges (25-75 ans), ce qui n’était pas le cas pour les autres années”, note l’ORS. Comme pour les épisodes dépressifs, les pensées suicidaires sont plus fréquentes parmi les personnes au chômage et les étudiants. Les raisons citées sont d’abord liées à la scolarité (54,2 % en Île-de-France), puis
familiales (39,0 %), professionnelles (34,5 %) ou sentimentales (30,9 % en Île-de-France).

L’Observatoire conclut que “la santé mentale avait commencé à se dégrader à bas bruit avant la crise Covid-19” et que celle-ci “a été probablement un révélateur”, et insiste sur “l’urgence d’améliorer le recours aux soins.”

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Initiatives

La course du cœur 2025 traversera le Val-de-Marne

Sensibiliser le public au don d’organe, tel est l’objectif de la Course du cœur qui part chaque année du château de Vincennes et sillonne tout le pays sur quelque 800 km. Lancée il y a plus de 35 ans à l’initiative de l’association Trans Forme, cette course-relais fédère des sportifs transplantés et dialysés. Cette fois encore, environ 200 salariés sponsorisés par de grandes entreprises courront aux côtés d’une quinzaine d’athlètes porteurs de greffes. Objectif : briser les tabous, expliquer, donner l’idée. Cette année, le top départ sera donné le 19 mars depuis l’esplanade du château de Vincennes, direction Bourg-Saint-Maurice, quatre jours et quatre nuits plus tard. La course traversera plusieurs villes du Val-de-Marne : Vincennes, Joinville-le-Pont, Chennevières-sur-Marne, Champigny-sur-Marne, Sucy-en-Brie, Marolles-en-Brie, Mandres-les-Roses et Villecresnes.

Collectes de sang en Val-de-Marne
février 2025

1700 dons du sang sont nécessaires chaque jour en Ile-de-France car la durée de vie des produits sanguins est limitée : 7 jours pour les plaquettes, 42 jours pour les globules rouges. Le don de sang est possible toutes les huit semaines, jusqu’à six fois par an pour les hommes et quatre fois par an pour les femmes.

VilleDate CollecteLieuxAdresseDébut MatinFin MatinDébut Après-midiFin Après-midi
Chennevières-sur-Marne15/02/2025ESPACE MUNICIPAL JEAN MOULIN16 / 18 RUE DES FUSILLES DE CHATEAUBRIANT09:0014:00
Chevilly-Larue19/02/2025SALLE JOSEPHINE BAKER4, RUE DU STADE14:3019:30
Alfortville21/02/2025POC82 RUE MARCEL BOURDARIAS14:0019:00
Charenton-le-Pont21/02/2025ESPACE TOFFOLI12 BIS RUE DU CADRAN14:3019:30
Nogent-sur-Marne22/02/2025ECOLE VAL DE BEAUTE70 GRANDE RUE CHARLES DE GAULLE09:0013:30
Bry-sur-Marne23/02/2025SALLE DE L’HÔTEL DE VILLEGRANDE RUE CHARLES DE GAULLE09:0013:30
Vitry-sur-Seine25/02/2025SALLE DU CHATEAU6 RUE MONTEBELLO15:0019:30
Rungis26/02/2025SALLE ROBERT DOISNEAU23 RUE SAINTE GENEVIEVE14:3019:30
Le Kremlin-Bicêtre27/02/2025FACULTE DE MEDECINE63 RUE GABRIEL PERI12:0017:00

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