Santé | Val-de-Marne | 10/07
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Santé en Val-de-Marne #30 : nouvelle CPTS/Moustique tigre/Jardin thérapeutique

Santé en Val-de-Marne #30 : nouvelle CPTS/Moustique tigre/Jardin thérapeutique © Chic

Au sommaire de notre Santé en Val-de-Marne n°30 : une nouvelle Communauté professionnelle territoriale de santé dans la haut Val-de-Marne, un point sur la démographie médicale en ville, le moustique tigre qui sévit et un jardin thérapeutique à l’hôpital. Bon été.

Accès aux soins

Une nouvelle CPTS dans le haut Val-de-Marne

Val d’Avenir, tel est le nom de la nouvelle Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) qui fédère les professionnels de santé de Villiers-sur-Marne, Le Plessis-Trévise et La Queue-en-Brie. Pour rappel, les CPTS visent à faire travailler ensemble médecins, établissements de santé et professions paramédicales qui le souhaitent pour améliorer l’accès aux soins des habitants et travailler sur des enjeux de santé publique locaux. Les CPTS bénéficient pour cela d’un financement permettant de disposer d’une personne pour animer la communauté et de mettre en place des actions. En Val-de-Marne, 11 CPTS ont déjà vu le jour.

La CPTS Val d’Avenir, qui couvre une population de 63 000 habitants sur les trois villes, fédère à ce jour une cinquantaine de professionnels de santé. Ses premiers objectifs concernent principalement l’accès aux soins, à savoir l’attribution d’un médecin traitant pour les plus fragiles, l’organisation d’une prise en charge des soins non programmés, la coordination entre acteurs pour assurer la continuité des soins de certaines pathologies, et l’incitation à l’installation de nouveaux médecins sur le territoire en accueillant des stagiaires et en travaillant sur leur qualité de vie. Car, comme dans de nombreux secteurs du département, la population médicale est vieillissante. “31, 25 % des médecins généralistes et 53%
des médecins spécialistes ont plus de 60 ans”,
chiffre la CPTS dans un communiqué. Le territoire peut en revanche s’appuyer sur des structures collectives comme une Maison de santé pluriprofessionnelle au Plessis-Trévise, et une Maison sport santé à Villiers-sur-Marne (comme avec la ville de Bry).

Côté prévention, la nouvelle CPTS entend travailler en particulier sur le dépistage des cancers et du diabète, la vaccination, et l’encouragement de l’activité physique. La diagnostic réalisé en amont de la création de la communauté a en effet révélé une “prévalence de pathologies telles que le diabète, les
cancers, la psychiatrie et les maladies cardiaques ou coronaires”,
note la CPTS. La diagnostic note aussi que la population est relativement jeune mais que la part des plus de 75 ans augmente. Une partie des habitants sont par ailleurs en situation de précarité, notamment à Villiers-sur-Marne qui compte un important quartier prioritaire politique de la ville (QPV).

Signée fin juin avec l’Agence régionale de santé et l’Assurance maladie, la CPTS sera conduite par trois coprésidents, Aurore Tchao, médecin généraliste au Plessis-Trévise, Borivan Bien, médecin généraliste à Villiers-sur-Marne et Lucie Martin, pharmacienne à La Queue-en-Brie.

Cette verticale santé est publiée un jeudi sur deux, hors vacances scolaires et jours fériés. Si vous souhaitez partager une information ou une initiative concernant la santé en Val-de-Marne, n’hésitez par à nous contacter à redaction@citoyens.com.
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La mise à jour du panorama des profils socio-sanitaires des villes donne à voir l’évolution de la démographie médicale

L’Observatoire régional de santé (ORS) a mis à jour les profils socio-sanitaires des communes. Une mine d’informations sur le contexte socio-économique des villes, la situation des jeunes comme des personnes âgées, handicapées, l’exposition aux nuisances environnementales, l’espérance de vie, l’accès aux soins…

En matière d’accès aux soins, les profils témoignent notamment de l’évolution de la densité des professionnels de santé pour 10 000 habitants, par commune, de 2015 à 2022. L’occasion de constater que, dans le Val-de-Marne, la densité en médecins généralistes libéraux (hors centres de santé) installés par commune a diminué dans 31 villes sur 47. Elle a en revanche augmenté dans 14 villes. Deux sont restées à l’identique. Au-delà de l’évolution, les chiffres montrent la disparité de la densité d’une commune à l’autre, allant de 3,4 pour 10 000 à 12,2 pour 10 000.

Voir le tableau ci-dessous :

Nombre de médecins généralistes (hors centres de santé) installés par ville pour 10 000 habitants

VilleDensité 2015Densité 2022Différence
Saint-Maur-des-Fossés11,412,27,02%
Bry-sur-Marne10,211,411,76%
Périgny-sur-Yerres11,511,1-3,48%
Mandres-les-Roses6,78,425,37%
Sucy-en-Brie6,18,132,79%
Vincennes8,98-10,11%
Charenton-le-Pont9,47,8-17,02%
Saint-Mandé7,67,71,32%
Maisons-Alfort7,37,52,74%
Santeny5,57,536,36%
Orly5,27,442,31%
Joinville-le-Pont87,3-8,75%
Créteil8,27,2-12,20%
Rungis8,97,1-20,22%
Nogent-sur-Marne8,67,1-17,44%
Villecresnes8,36,8-18,07%
Le Perreux-sur-Marne7,76,8-11,69%
Le Plessis-Trévise96,6-26,67%
Ormesson-sur-Marne6,96,6-4,35%
Saint-Maurice5,56,212,73%
Vitry-sur-Seine7,15,9-16,90%
La Queue-en-Brie6,75,8-13,43%
Boissy-Saint-Léger6,35,8-7,94%
Champigny-sur-Marne85,7-28,75%
Le Kremlin-Bicêtre5,15,711,76%
Fontenay-sous-Bois6,25,3-14,52%
Fresnes5,95,3-10,17%
Alfortville5,25,31,92%
Chennevières-sur-Marne5,55-9,09%
Villeneuve-Saint-Georges5,54,9-10,91%
Bonneuil-sur-Marne5,34,9-7,55%
Valenton6,94,8-30,43%
Villeneuve-le-Roi5,34,7-11,32%
Thiais6,24,5-27,42%
Ivry-sur-Seine5,54,4-20,00%
Chevilly-Larue3,74,418,92%
Gentilly7,14,3-39,44%
Noiseau4,24,32,38%
Marolles-en-Brie4,24,20,00%
Choisy-le-Roi6,24,1-33,87%
Villejuif6,24,1-33,87%
Arcueil5,64,1-26,79%
Cachan3,942,56%
Limeil-Brévannes3,93,90,00%
L’Haÿ-les-Roses4,63,8-17,39%
Villiers-sur-Marne5,63,4-39,29%
Ablon-sur-Seine3,63,4-5,56%
Source FNPS Cartosanté ORS

Prévention

Prévenir la prolifération du moustique tigre

Vecteur de sympathiques maladies comme la dengue, le chikungunya, ou le Zika, le moustique tigre a déjà “colonisé” 212 communes en Ile-de-France, représentant 68% de la population, alerte l’Agence régionale de santé. Pour l’heure, la quasi-totalité des 584 cas de maladies constatées dans la région concernaient des personnes qui rentraient de vacances. Un cas de chikungunya autochtone, contracté localement, a toutefois été recensé, ce qui a confirmé “que la menace n’était plus seulement théorique”, insiste l’ARS. Dès 2023, un cluster familial de trois cas de dengue n’ayant pas voyagé, avait aussi été détecté en Val-de-Marne, rappelle encore l’ARS.

Dans ce contexte, la vigilance est renforcée entre le 1er mai et le 30 novembre, qui passe, au-delà de la prévention, par une neutralisation des moustiques à proximité des habitations de chaque cas de dengue, de chikungunya ou de Zika signalés. Des opérations démoustications sont aussi organisées, lorsqu’il y a risque de transmission d’une de ces maladies.

Vider tous les récipients

Pour ce qui est de la prévention de base, à la portée de chaque habitant, il est simplement recommandé de vider tous les récipients qui trainent dans son jardin ou son balcon, susceptibles de contenir de l’eau stagnante, de couvrir les récupérateurs d’eau et de nettoyer les gouttières, pour éviter la prolifération des moustiques. “Le moustique tigre prospère facilement au milieu urbain, il suffit d’un fond de pot de fleur pour qu’il prolifère”, alerte l’ARS.

Une plateforme de signalement des moustiques tigres est aussi à disposition en ligne.

Initiatives

Un jardin thérapeutique à l’hôpital intercommunal de Créteil

Un jardin thérapeutique pour les patients des services de soins médicaux, de rééducation fonctionnelle et de gériatrie aiguë, tel est le projet que portent les équipes soignantes du Centre hospitalier intercommunal de Créteil (CHIC) pour répondre aux besoins des patients âgés, souvent atteints de pathologies multiples et souffrant de handicaps aggravés par l’hospitalisation. Le jardin, déployé sur 150 m2, a été inauguré fin juin.

Il propose plusieurs espaces : parcours sensoriel, zone cognitive (panneaux d’activités), aire de motricité (marche, équilibre, préhension), coin de convivialité et aire de repos. Des ateliers intergénérationnels, activités physiques, séances de médiation animale et spectacles y seront organisés. Les objectifs sont la stimulation sensorielle et cognitive, l’amélioration de l’autonomie, de l’humeur et du lien social, y compris avec les enfants hospitalisés.

L’investissement de 42 650 euros a été soutenu à hauteur de 24 260 euros par le Fonds de dotation des Hôpitaux Confluence, de 6 000 euros par la ville de Créteil et de 2 000 euros de la Fondation Georges Truffaut.

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