Accès aux soins

A Fontenay-sous-Bois : le nouveau centre municipal de santé fait cause commune avec la médiathèque

Un peu d’attente avant son RDV médical ? Et pourquoi pas aller emprunter un livre ou une BD à l’étage médiathèque ? C’est possible à Fontenay-sous-Bois qui vient d’inaugurer un équipement public santé et culture, mixant un centre municipal de santé et une médiathèque.

A l’origine de ce lieu hybride : une opération restructuration urbaine visant à désenclaver un peu plus le quartier de la Redoute et à moderniser des équipements publics. Autour d’une contrainte urbaine spécifique : un central téléphonique Orange, toujours opérationnel, non déplaçable mais idéalement situé, à deux pas du théâtre Jean-François Voguet et de l’ancienne médiathèque. Sa structure a donc été partiellement conservée. Au-dessus, s’est élevé un nouveau bâtiment dessiné par l’agence Engasser.

Une trentaine de soignants

Déployé sur les trois premiers étages, sur une surface de 1 700 m2, le centre municipal de santé Madeline Brès regroupe les deux anciens CMS Salengro et Emile Roux, avec un étage dédié aux soins infirmiers, à la médecine générale et à la psy, un autre à la santé de l’enfant et de la femme, et un troisième au sport-santé, à la rééducation et aux soins dentaires. L’objectif de ce nouveau lieu n’est pas seulement de soigner mais aussi de prévenir, avec des actions de sensibilisation dans et hors les murs.

© Ville Fontenay

Partenariat avec l’université

Le centre accueille 20 médecins (médecine générale, santé de l’enfant, santé de la femme, dermatologie, médecine du sport), 4 chirurgiens – dentistes, 5 infirmières, 2 psychologues et 1 kinésithérapeute. Le CMS a également noué un partenariat avec l’université Paris Est Créteil, pour favoriser l’accueil d’étudiants sur place.

La médiathèque Elsa Triolet et Louis Aragon (3 000 m2) se situe dans les étages supérieurs où l’on trouve aussi un espace de coworking, avec une vue à 360 degrés. Le projet global, porté par la ville, a représenté un investissement total de 20,9 millions d’euros bénéficié du soutien financier de l’Etat et de la région.

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Appel aux citoyens

Jouez le rôle de patient pour les étudiants en médecine

Futurs soignants, les étudiants en faculté de médecine ont d’abord besoin de s’entraîner, y compris dans la relation avec le patient. Dans ce contexte, l’Université Paris Est Créteil (Upec) recherche des bénévoles pour jouer le rôle de patients lors d’évaluation des étudiants.

Ce rôle de patient s’appelle “patient standardisé” ou “patient simulé”. L’enjeu est de mettre l’étudiant en situation pour évaluer sa manière de mener un interrogatoire, annoncer un diagnostic ou encore expliquer les résultats d’un examen. Le patient simulé est d’abord formé pour reproduire une situation clinique bien spécifique.

Pour être volontaire, il convient d’avoir plus de 18 ans, de ne pas être soignant ni étudiant en médecine ni parent d’un étudiant évalué, de résider dans la région, et d’être disponible pour se rendre à Créteil aux dates des examens, à savoir les 27, 28 et 29 mai 2026.

Lien pour s’inscrire à l’entretien préalable

Initiatives

L’Université de Créteil devient ambassadrice du don d’organe

50 ans après la première transplantation rénale réalisée au Centre hospitalier universitaire Henri-Mondor, l’université est devenue ambassadrice du don d’organes début octobre. C’est “l’une des premières universités françaises à s’engager formellement dans la promotion du don d’organes”, indique l’Upec. Concrètement, la faculté s’engage à mobiliser étudiants, enseignants, chercheurs et personnels autour de campagnes d’information régulières.

En Val-de-Marne, quatre villes sont déjà devenues ambassadrices : Le Kremlin-Bicêtre, Ablon-sur-Seine, Orly et Rungis. (A lire dans notre numéro 29 de Santé en Val-de-Marne)

Signature d’un partenariat ville-hôpital entre la CPTS de la Bièvre et l’hôpital Paul Guiraud

Renforcer la coordination en santé mentale entre le soignants de ville et l’hôpital psychiatrique, tel est l’enjeu de la convention signée mi-septembre 2025 entre la Communauté Professionnelle Territoriale de Santé (CPTS) de la Bièvre (qui fédère les professionnels de santé de plusieurs villes), le Groupement hospitalier Fondation Vallée de Paul Guiraud et le Dispositif d’Appui à la Coordination du Val-de-Marne Ouest (DAC 94 Ouest). Le territoire concerné couvre 117 000 habitants (Cachan, Chevilly-Larue, L’Haÿ-les-Roses, Fresnes, Rungis) et dispose bien d’une offre psychiatrique, mais fait face à une augmentation des troubles psychiques et à des difficultés d’accès au suivi.

Depuis 2024, une infirmière ville-hôpital intervient déjà auprès des jeunes patients en situation complexe et la CPTS a développé des outils numériques (annuaires interactifs) pour l’orientation, ainsi que des formations interprofessionnelles sur les troubles du neurodéveloppement, en lien avec le Groupement hospitalier.

La convention vise à renforcer les liens pour fluidifier les hospitalisations, organiser des réunions autour des situations complexes, déployer une infirmière de coordination, soutenir les médecins de ville via le Dispositif de Prévention et de Soins Partagés (DPSP), et encore renforcer l’accompagnement des personnes âgées grâce à l’équipe mobile EMPPA Ouest 94. A l’occasion de cette signature, la Fondation Vallée – Paul Guiraud a aussi rejoint le comité de pilotage santé mentale de la CPTS.

Innovation

Des traitements au laser moins invasifs pour soigner les hémorroïdes et pathologies proctologiques à Villeneuve-Saint-Georges

Pour éviter des incisions et permettre de récupérer plus vite, le Centre Hospitalier Intercommunal de Villeneuve-Saint-Georges (CHIV) propose désormais des traitements au laser pour certaines pathologies proctologiques comme les kystes pilonidaux, fistules anales ou hémorroïdes. Ces procédés reposent sur l’introduction d’une fibre laser dans la zone concernée, permettant une destruction ciblée du tissu malade sans incision ni atteinte des tissus sains. Les opérations sont réalisées en ambulatoire, avec retour à domicile le jour même. Le service de chirurgie pédiatrique du CHIV a aussi été formé à ces techniques, précise le centre hospitalier qui précise aussi que en cas de récidive, les traitements peuvent être répétés.