Une maternité comme on en rêve, qui cocoone mamans et bébés sans renoncer à un environnement ultra-tech, à l’hôpital public. Ca se passe au CHI de Créteil qui vise les 4000 naissances par an. Visite. Au sommaire de Santé en Val-de-Marne 37 également : la création d’un Institut universitaire du cancer en Val-de-Marne, un nouveau partenariat de Gustave Roussy pour tester des médicaments plus tôt, le Téléthon, une initiative pour lutter contre les ravages du protoxyde d’azote…
Accès aux soins
La métamorphose de la maternité de Créteil : du cocooning à grande échelle
Objectif 4000 accouchements par an pour la maternité de Créteil, contre 3 400 actuellement, et moins de 3 000 durant les plus gros travaux. Cette maternité de type 3, seule du Val-de-Marne avec celle de l’AP-HP au Kremlin-Bicêtre à être labellisée à ce niveau le plus élevé dans la prise en charge des grosses à risque, assoit ainsi confortablement sa taille critique. L’établissement, situé dans l’un des bâtiments du vaste Centre hospitalier intercommunal de Créteil (Chic), s’est totalement métamorphosé durant six ans, en maintenant l’activité. Un gros chantier à 18 millions d’euros financé par le groupement des Hôpitaux Confluence qui chapeaute les CHI de Créteil et de Villeneuve-Saint-Georges, et par l’Etat (4 millions €), via l’Agence régionale de santé.
Unité de grossesse à haut risque (GHR) de 20 lits, 9 salles de travail dont 4 chambres équipées de lianes de suspension et même une avec une baignoire, salles de surveillance post-césarienne, 24 chambres post-accouchement tout confort, la plupart individuelles, en plus des 12 chambres de l’unité pour prématurés dans un autre bâtiment, véritable PC médical regroupant bureaux, salle de staff et chambres de garde… la maternité s’est étoffée en plateaux techniques et capacités d’accueil. Au-delà des naissances, le service comprend aussi un service de gynécologie non obstétrique, allant des urgences au traitement des cancers féminins en passant par la prise en charge des violences envers les femmes ou l’avortement, rappelle le chef de service, le professeur Edouard Lecarpentier. Les travaux qui s’achèvent complètent du reste une suite bâtimentaire déjà rénovée, du service d’Assistance médicale à la procréation (AMP) il y a déjà une dizaine d’années au service de réanimation néonatale fin 2024.

Au-delà de l’objectif quantitatif des 4 000 accouchements, et des prouesses techniques de nouveaux appareillages, c’est l’approche ergonomique, pensée avec les soignantes et pour les patientes, qui donne à l’ensemble son identité. Une conciliation entre sécurité médicale et bien-être, inspirée par l’ancien chef de service, le professeur Bassam Haddad, décédé brutalement au printemps et à qui il fut dûment rendu hommage ce 27 novembre, lors de l’inauguration de la maternité rénovée.

Petits et grands détails qui font la différence
Dès l’entrée, les patientes qui viennent pour une interruption volontaire de grossesse bénéficient d’un circuit dédié, fermé, leur évitant de passer par le pôle maternité. Le Chic, qui a modernisé son service orthogénie il y a deux ans, a réalisé 750 IVG en 2024.
De même, les salles d’attente des urgences diffèrent selon le terme, afin que les femmes en début de grossesse, avec risque de fausse-couche, soient accueillies aux urgences gynécologiques et ne se retrouvent pas avec des futures mères presque à terme, lesquelles sont prises en charge aux urgences obstétriques. Des petits détails qui n’en sont pas sur le plan psychologique.
La maternité a par ailleurs ouvert une salle d’attente en brancard. “C’est beaucoup plus confortable pour les patientes qui attendent une imagerie ou pour lesquelles on se pose la question d’une indication chirurgicale. Cela leur évite une attente inconfortable ou de mobiliser un box”, détaille une obstétricienne. Les patientes en brancard sont par ailleurs “scopées”, c’est à dire que des appareils mesurent leurs constantes.

La maternité propose aussi un hôpital de jour de 6 lits, formule moins radicale que l’hospitalisation définitive, pour les grossesses à risque qui le permettent. “Les patientes rentrent chez elles avec une HAD (hospitalisation à domicile) et l’hôpital de jour (HDJ) une fois par semaine”, développe une sage-femme.
Le centre pluridisciplinaire de diagnostic prénatal (CPDPN), destiné à identifier des pathologies chez le fœtus grâce à de l’imagerie de pointe ou une amniocentèse, a lui été agrandi d’un box de consultation polyvalent pour prendre du temps avec des patientes, après l’acte diagnostic, avant qu’elles soient reçues par le médecin, lorsque leur état psychologique le nécessite. “Avant, on prenait une salle d’échographie pour le faire, ce qui obligeait à décaler des RDV”, indique une soignante.

Autre nouveauté : l’installation d’un salon de convivialité, ouvert à la fois aux patientes et aux soignantes, pour sortir un peu de sa chambre. “Nous pensons y développer des ateliers avec des associations, apporter des livres, des jeux…”, explique une infirmière. Une idée venue des soignantes.

Dans les salles d’accouchement, des écrans permettent de voir les constantes de toutes les patientes des autres salles de travail, afin d’assurer une surveillance permanente, même si il n’y a pas de soignant dans une salle à un instant T. Les salles sont par ailleurs équipées pour que le check-up du nouveau-né puisse se faire sur place, devant la maman. La maternité s’est aussi ouverte aux accouchements plus nature, avec liane et même une baignoire dans l’une des salles. Surtout, le pôle accouchement s’est doté de salles de surveillance post-césarienne. “Avant, on surveillait nos patientes dans des salles de naissance, mais cela occupait des salles de naissance. Et lorsque la maman ne se réveillait pas bien, elle restait surveillée au bloc central des anesthésistes, loin de son bébé”, apprécie Stéphanie Crespin, sage-femme coordinatrice en maïeutique.

Une équipe de 300 personnes
Pour faire tourner ce bel équipement, pas moins de 300 personnes s’activent, dont 60 sages-femmes, 22 médecins, 8 cadres de santé, 99 infirmières, 9 agents de service, 14 secrétaires, 9 brancardiers. Maternité universitaire rattachée à l’Université Paris Est Créteil (Upec), elle accueille également 75 étudiants. Pour début 2026, ont été ouverts 6 postes de sages-femmes et 6 postes d’infirmières. Pour l’heure, toutes les sages-femmes sont des femmes, mais un premier étudiant a signé, qui devrait rejoindre la maternité prochainement.
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Quand l’Assurance Maladie dépense 1 000 euros

Le vieillissement de la population, la hausse des maladies chroniques et le coût du progrès médical renforcent la pression sur les comptes de l’Assurance Maladie. Pour maintenir un système de santé accessible, elle agit pour améliorer la pertinence des soins, optimiser les parcours et renforcer l’efficacité des dépenses. Au quotidien, elle finance l’essentiel des consultations, soins, médicaments et hospitalisations. Chacun peut contribuer à cet équilibre en adoptant des gestes responsables : utiliser les soins de manière adaptée, éviter les rendez-vous non honorés et limiter le gaspillage. Ces réflexes participent à préserver durablement la qualité des soins pour tous.
En savoir plus
Le Val-de-Marne a son Institut universitaire du cancer
Soin, recherche et formation, tels sont les trois axes que les Instituts universitaires du cancer (IUC) coordonnent sur un territoire donné, en matière de cancer. Le Val-de-Marne n’en avait pas. C’est désormais chose faite, sous l’égide groupe hospitalo-universitaire (GHU) Henri Mondor (qui fait partie de l’AP-HP) et de l’université Paris-Est Créteil (UPEC).La gouvernance est partagée entre le GHU, l’UPEC, la faculté de santé, les praticiens, chercheurs et représentants des patients.
Il s’agit du cinquième IUC de l’AP-HP. Les quatre autres déjà existants sont liés à Sorbonne Université, Nord – Université Paris Cité, Université Paris – Saclay et Centre – Université Paris Cité (CARPEM).
Dans les détail, ces trois axes comprennent donc le soins (prévention, dépistage, traitement, suivi), la recherche (clinique, translationnelle, paramédicale) en partenariat avec l’Inserm et les industriels, et enseignement (formation initiale et continue) via la faculté de médecine de l’Upec.
L’IUC s’appuie sur l’hôpital Henri-Mondor (activités cliniques et recherche), l’hôpital Albert-Chenevier (soins médicaux et de réadaptation, soins palliatifs), ainsi que sur les hôpitaux Emile-Roux, Dupuytren et Georges-Clémenceau, qui font aussi partie du GHU Mondor, pour la gériatrie. L’institut couvre toutes les grandes localisations tumorales (sein, colon, rectum, foie, pancréas, prostate, rein, voies biliaires, estomac, œsophage, mélanome, sarcome, leucémie, lymphome, myélome, tumeurs neuroendocrines digestives, système nerveux central et testicule).
Il s’appuie sur les plateaux médico-techniques du GHU, sur sa plateforme de soins de support CALIPSSO, ouverte aux patients aux proches pour faciliter le lien ville-hôpital, et sur trois centres de diagnostic rapide de l’AP-HP : sein, foie et hématologie..
En 2024, près de 6 500 patients ont été traités dans le GHU Mondor, représentant environ 43 000 séjours hospitaliers, 17 000 séances de chimiothérapie et 15 800 de radiothérapie.
Initiatives
Une campagne photo contre les ravages du protoxyde d’azote

Photographe thiaisien, Jean-Michel Landon a imaginé une campagne photo pour lutter contre les ravages du protoxyde d’azote et inviter les enfants à se réapproprier les ballons.
Recherche
Villejuif : Gustave Roussy lance un nouveau partenariat avec un laboratoire, pour accélérer sur les essais précoces

Le centre anti-cancer Gustave Roussy et Boehringer Ingelheim viennent de nouer un partenariat pour intégrer le centre français dans le réseau d’essais cliniques de phase I du laboratoire allemand, qui compte désormais 14 centres dans cinq pays (Belgique, Japon, Espagne, États-Unis et France). En France, Boehringer Ingelheim a mené une cinquantaine d’études précliniques concernant 11 produits (cancer du poumon, cancer pan-tumoral, carcinomes neuroendocrines).
Pour le centre anticancer de Villejuif, cela permet d’accéder aux programmes d’essais de phase I FIH (First-In-Human, première étape chez l’humain) du laboratoire, menés chez des patients atteints de cancer, et de co-développer certains essais initiés par Boehringer Ingelheim. Les deux institutions travailleront aussi sur des projets de recherche conjoints (précliniques, translationnels, cliniques, en vie réelle).
L’objectif est d’accélérer l’évaluation de nouvelles molécules sur des “thérapies ciblées visant des cellules cancéreuses, “visant des protéines et/ou des cibles moléculaires induites par mutations génétiques spécifiques qui provoquent la prolifération et l’invasion des cellules cancéreuses”, précise Gustave Roussy. Le second axe concerne l’immunothérapie “qui consiste à rediriger et activer les défenses immunitaires du patient contre sa tumeur (activateur bispécifique de lymphocytes T, virus oncolytiques).“
Solidarité
Téléthon 2025 : des centaines d’initiatives en Val-de-Marne

Financer la recherche contre les maladies génétiques et les actions de soutien aux malades, tel est l’enjeu de l’AFM qui lance chaque année un marathon des dons, le Téléthon. En 2024, les recettes de l’AFM-Téléthon se sont élevées à 130,9 millions d’euros, dont 96,9 millions d’euros issus du Téléthon, en progression. Les principales dépenses concernent la recherche contre les maladies génétiques (Généthon, Institut de Myologie, I-stem, essais thérapeutiques…) pour 56,1 millions €, l’accompagnement des malades pour 38,9 millions € et la sensibilisation pour 2,8 millions €.
En Val-de-Marne, ces centaines d’initiatives festives (Retraite aux flambeaux, karaoké, repas partagés, bourses aux jouets, baptêmes de plongée, initiations sportives, soirée raclette-raquette, loto, tournois de pétanque ou belote, courses, marchés de Noël solidaires…) se tiennent dès ce vendredi.
Agenda santé en Val-de-Marne
Café poussette à Nogent-sur-Marne
Jeudi 11 décembre de 10h à 12h à la MJC
Temps mensuel d’échange et de rencontre destiné aux parents d’enfants de moins de deux ans, avec leur enfant, autour d’une boisson chaude, animé par une sage-femme, Catherine Lienard et une psychologue, Marie Croise-Sassoubs.
Collectes de sang en novembre-décembre
1700 dons du sang sont nécessaires chaque jour en Ile-de-France car la durée de vie des produits sanguins est limitée : 7 jours pour les plaquettes, 42 jours pour les globules rouges. Le don de sang est possible toutes les huit semaines, jusqu’à six fois par an pour les hommes et quatre fois par an pour les femmes.
| Date Collecte | Ville | Lieux | Adresse | Début Matin | Fin Matin | Début Après-midi | Fin Après-midi |
| 05/12/2025 | Arcueil | MAISON DE LA BIEVRE | 66 rue de la Division du Général Leclerc | 14:30 | 19:30 | ||
| 07/12/2025 | Bry-sur-Marne | SALLE DE L’HÔTEL DE VILLE | GRANDE RUE CHARLES DE GAULLE | 09:00 | 14:00 | ||
| 08/12/2025 | Cachan | IUT | 9 AVENUE DE LA DIVISION LECLERC | 12:00 | 17:00 | ||
| 08/12/2025 | Vincennes | MAIRIE | 53 BIS RUE DE FONTENAY | 14:00 | 19:00 | ||
| 09/12/2025 | Vincennes | MAIRIE | 53 BIS RUE DE FONTENAY | 14:00 | 19:00 | ||
| 13/12/2025 | Le Plessis-Trévise | ESPACE PAUL VALERY | 72-74, AVENUE ARDOUIN | 09:30 | 14:00 | ||
| 20/12/2025 | Nogent-sur-Marne | ECOLE VAL DE BEAUTE | 70 GRANDE RUE CHARLES DE GAULLE | 09:00 | 13:30 | ||
| 21/12/2025 | Maisons-Alfort | LA CROIX DES OUCHES | 33 AVENUE DE LA REPUBLIQUE | 09:00 | 14:00 | ||
| 23/12/2025 | Chevilly-Larue | SALLE JOSEPHINE BAKER | 4, RUE DU STADE | 14:30 | 19:30 | ||
| 24/12/2025 | Choisy-le-Roi | SALLE LE ROYAL | 13 AVENUE ANATOLE FRANCE | 10:00 | 15:00 |

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