Formation | Paris | 24/10
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“Tensions” à l’école Boulle, visée par une enquête administrative

“Tensions” à l’école Boulle, visée par une enquête administrative © Wcc LPLT

L’école Boulle, prestigieux établissement d’études d’art, fait l’objet d’une enquête administrative à la suite de “tensions” récurrentes et de plusieurs plaintes d’employés, accusant le directeur de “management brutal”, a appris l’AFP auprès du rectorat et de représentants du personnel.

“Le rectorat de Paris a demandé la conduite d’une enquête administrative par l’inspection générale” de l’Education “dans le cadre de tensions qui traversent périodiquement l’école Boulle”, a commenté le rectorat de Paris, interrogé par l’AFP.

“Cette enquête, actuellement en cours, contribuera à rétablir un climat de travail serein au sein de l’établissement”, a-t-il ajouté sans autres précisions.

Dans un communiqué reçu la semaine dernière, les personnels de l’école Boulle appellent à cesser le “management brutal”.

“Depuis quatre ans et la prise de fonction” de Laurent Scordino-Mazanec, le directeur de l’école, “les incidents se multiplient. De nombreux enseignants se plaignent de ses méthodes de management, les témoignages s’accumulent et montrent une réelle souffrance au travail”.

“Cette accumulation a mené 45 membres du personnel à adresser, par la voie hiérarchique, un courrier à (Julie) Benetti, rectrice de l’académie de Paris, début juillet”, qui “l’alertait sur la situation et lui demandait de solliciter” une enquête administrative de l’inspection générale.

Les représentants du personnel ont aussi indiqué à l’AFP que quatre plaintes avaient été déposées pour harcèlement contre M. Scordino-Mazanec.

Dans ce communiqué, les personnels dénoncent “intimidations verbales, violences, remises en cause des qualités et compétences d’enseignants sans fondement d’évaluation, de multiples ingérences pédagogiques hors du cadre réglementaire, des menaces à l’emploi envers les personnels aux statuts précaires”, etc.

La direction est aussi critiquée pour son inertie lors de deux cas de violences sexuelles présumés, dont au moins un viol, sur deux élèves de l’établissement par un même élève.

Joint par l’AFP, M. Scordino-Mazanec a répondu jeudi avoir donné son “plein assentiment” à l’enquête administrative en cours.

Selon lui, cette procédure “vise à faire la lumière sur les tensions récurrentes et antérieures à -son- arrivée au sein de l’établissement”.

Il affirme que les faits de violence sexuelle présumés “ont été portés à (sa) connaissance et à celle de (sa) hiérarchie il y a plus de deux ans” et que selon les informations dont il dispose, elles ont eu lieu “dans la sphère privée des étudiants, hors de Paris et hors du temps scolaire”.

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