Après des années de réflexion, de casse-tête financier puis de travaux, la plaine inondable qui doit permettre d’éviter des crues délétères dans l’est parisien va être testé pour la première fois ce mercredi. Le test vise à réduire de 15 cm le niveau de la Seine en aval de l’agglomération. Moins réjouissante, l’alerte pollution aux particules fines qui sévit aujourd’hui et demain. Côté arbres, l’association Djaenat a déposé un recours contre le permis de construire à proximité du chêne quadricentenaire de Saint-Maur. À noter encore : l’inauguration de la station Gustave Roussy ce samedi et des initiatives à venir comme le comptage des oiseaux et le digital cleanup day.
Environnement
Le casier pilote de rétention d’eau anti-crue de la Seine Bassée mis en eau pour la première fois
Pour compléter les dispositifs anti-crue dans l’est parisien, un dispositif hydraulique sous forme de plaine de 360 hectares entourés de digues, a été mis en œuvre dans le secteur de la Bassée (Seine-et-Marne). Située à la confluence de la Seine et de l’Yonne, cette plaine permet de stocker environ 10 millions de m³ d’eau. Un volume de nature à réduire jusqu’à 15 cm le niveau de la Seine et donc des inondations à l’aval, grâce à un système de pompage, expliquent les maitres d’ouvrage du projet, l’établissement Seine Grands Lacs, la Métropole du Grand Paris (MGP) et la préfecture de Seine-et-Marne. Ce dispositif contribue, en outre, à reconstituer une zone humide.
Ce casier va être mis en eau pour la première fois depuis ce 15 janvier, afin de le tester avant sa mise en service. Pour cela, le site a été évacué ce 14 janvier (promeneurs, automobiles stationnées et encore animaux, via des procédures d’effarouchement). Ce mercredi 15 janvier, le casier sera rempli à mi-hauteur jusqu’au 2 février. Cela représentera donc un volume d’eau de 5 millions de m3, qui prendront deux jours à pomper depuis la Seine. Après deux semaines à cette hauteur, durant lesquelles auront lieu plusieurs tests et contrôles des ouvrages, la plaine sera de nouveau immergée à pleine hauteur cette fois. Un remplissage qui prendra 8 jours. Les eaux (10 millions de m3) seront alors stockées durant deux nouvelles semaines avant une vidange qui prendra 6 jours. L’eau retournera alors à la Seine. Le site réouvrira début mars, après inspection.
“Ce casier pilote Seine Bassée est le plus important ouvrage hydraulique construit depuis 35 ans”, rappelle Patrick Ollier, président de la MGP et de Seine Grands Lacs. L’investissment s’est chiffré à 114 millions d’euros, financé par l’État à 50%), la MGP à 30% (grâce à la taxe Gemapi levée par la Métropole, qui a représenté 30 millions d’euros en 2024, soit 4,85 € par foyer fiscal), et 20% par Seine Grands Lacs. “Nous poursuivons cet effort par la mise en place de ZEC (Zones d’Expansion des Crues) tout le long des cours d’eau concernés. De 6 projets il y a 3 ans, ils sont aujourd’hui au nombre de 212, grâce à la coopération des agriculteurs et des élus intéressés”, ajoute le patron de la métropole parisienne.
Le casier pilote de la Seine Bassée est opéré par l’établissement Seine Grand Lacs, syndicat mixte qui couvre 18 départements de l’est parisien et dont la gouvernance est assurée conjointement par la MGP, la ville de Paris, les trois départements de petite couronne, trois intercommunalités de Seine-et-Marne et du Grand-Est et la région Grand-Est.
Ce casier est considéré comme pilote, car, le projet d’origine, qui remonte aux années 1990, en comprenait une dizaine, pour absorber près de 60 millions de m3 d’eau. Voir le débat public organisé à ce sujet en 2012. Il a mis longtemps à cheminer, en raison notamment de son coût, tout en étant réclamé par les élus locaux, alors que deux grosses inondations ont frappé le territoire en 2016 et 2018.
Ci-dessous les explications concernant la station de pompage des eaux de la Seine, pour remplir la plaine inondable (le casier) et diminuer la hauteur du fleuve en cas de crue.
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Collecte des végétaux à Bry-sur-Marne
Pour mieux répondre aux attentes, Paris Est Marne et Bois collectera les déchets verts toute l’année, LE MERCREDI MATIN de 05h30 à 13h30. Les bacs et sacs devront être sortis après 19h, la veille du jour de collecte. Merci de respecter ces consignes pour assurer un service efficace et contribuer à la propreté de notre environnement.
Voir les horaires de ramassage des déchets dans tout le territoire Paris Est Marne et Bois
Alerte pollution aux particules très fines en Val-de-Marne
L’ensemble du Val-de-Marne mais aussi Paris, les Hauts-de-Seine et une partie du reste de l’agglomération parisienne font l’objet d’une alerte pollution aux particules très fines, dont le diamètre est inférieur à 2,5 micromètres (µm) de diamètre (PM₂.₅). Le seuil d’alerte est dépassé ce mardi et l’observatoire de la pollution, Airparif, prévoit également un dépassement ce mercredi.
Les particules fines sont dangereuses pour la santé car elles pénètrent plus facilement et profondément dans les voies respiratoires. “Les conditions météorologiques actuelles (temps sec et froid) favorisent l’accumulation des particules émises par les sources locales, notamment le chauffage résidentiel”, explique l’observatoire.
Coup de gueule
Recours contre le projet immobilier à proximité du chêne quadricentenaire de Saint-Maur
L’Association Dejaenat (défense des jardins et espaces naturels du 94) annonce avoir attaqué en justice le permis de construire accordé à un projet de construction sur la parcelle qui comprend le chêne quadricentenaire de Saint-Maur-des-Fossés. L’association craint que cette construction à proximité du chêne ne soit fatale à l’arbre. Un précédent permis, signé par un architecte mort, avait fait polémique,e, marge de la mobilisation contre une construction proche de l’arbre. L’association conteste désormais le nouveau permis et avait organisé une manifestation contre le projet, en décembre dernier, avant d’ester en justice. “Le grand chêne figurait jusqu’à l’adoption du PLUi de Paris Est Marne et Bois le 12 décembre 2023 sur la liste des arbres remarquables protégés de l’article 13 du règlement du PLU de la commune de Saint-Maur-des-Fossés”, motive notamment l’association qui rappelle aussi que l’arbre a reçu le prix coup de cœur du plus arbre 2022 en Ile-de-France.
Transports
Rappel : inauguration de la station Gustave Roussy samedi 18 janvier à 11 heures
Alors que les prolongements au nord et au sud de la ligne 14 ont été mis en service fin juin, permettant de relier Saint-Denis Pleyel à l’aéroport d’Orly en 40 minutes, la station Gustave Roussy n’était pas encore opérationnelle à Villejuif. Celle-ci sera inaugurée ce samedi 18 janvier, mettant Villejuif à portée de Châtelet Les Halles en 18 minutes. À ce jour, la ligne 14 est ainsi devenue la plus longue ligne de métro d’Ile-de-France, avec une longueur totale de 30 km et 21 stations, indique la RATP.
Initiatives
Appel à compter les oiseaux dans les jardins les 25 et 26 janvier 2025
L’Observatoire des oiseaux des jardins invite au traditionnel comptage des oiseaux dans les jardins. Celui-ci se tient deux fois par an, fin janvier et fin mai. Pour participer, il suffit de se rendre sur son balcon, dans un parc public ou dans son jardin et noter le nombre d’oiseaux vus simultanément pour chaque espèce, en l’espace d’une heure. “Les données collectées aident les scientifiques à mieux comprendre les comportements des oiseaux et suivre l’évolution de leurs populations. En janvier 2024, plus de 547 000 oiseaux ont été comptabilisés grâce à la mobilisation de 17 033 observateurs”, indique l’Observatoire des oiseaux des jardins, lancé en 2012 par la Ligue protectrice des oiseaux (LPO), l’équipe Vigie-Nature du Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN) et de l’Office français de la biodiversité (OFB).
Lien pour s’inscrire et participer
Alors que le Moineau domestique, les mésanges bleue et charbonnière, le Rougegorge familier ou le Merle noir sont les espèces les plus fréquemment rencontrées l’hiver, l’Observatoire relève une augmentation significative de Grosbec casse-noyaux (photo ci-dessus) depuis octobre. “Ce phénomène, qui rappelle l’afflux exceptionnel de l’hiver 2017-2018, est en général lié à l’arrivée massive d’individus en provenance d’Europe centrale en raison de pénuries alimentaires ou d’une reproduction particulièrement réussie l’été précédent”, détaille le collectif.
Appel à participer au Digital Cleanup Day du 10 au 15 mars 2025
Lancé en 2020, le Digital Cleanup Day vise à sensibiliser sur l’impact environnemental du numérique, non seulement des équipements, mais aussi des données, stockées parfois en grand nombre alors qu’elles sont obsolètes ou redondantes. Participer consiste donc à la fois à nettoyer ses données sur les serveurs, clouds et appareils, et aussi à offrir une seconde vie à son téléphone, sa tablette ou son ordinateur.
En 2024, la 5ème édition avait touché plus de 500 000 personnes et permis de supprimer 1 572 téraoctets de données, de réemployer 15 761 équipements numériques et de collecter 615 tonnes de déchets d’équipements électriques ou électroniques (DEEE), font savoir l’Institut du Numérique Responsable et le World Cleanup Day – France qui portent l’initiative depuis 2020.
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Consultation sur les enjeux de l’eau et les risques d’inondation
Le Comité de bassin Seine Normandie, qui réunit les représentants des collectivités locales, des industriels, des agriculteurs, des consommateurs, des associations et de l’État, à l’échelle du bassin de la Seine, organise une consultation des habitants pour élaborer le plan de gestion des eaux (ou Schéma directeur d’aménagement et de gestion de l’eau – SDAGE) et le plan de gestion des risques d’inondation (PGRI) pour les années 2028 à 2033. Les thématiques : la biodiversité, les risques d’inondation, la préservation des littoraux, l’adaptation au changement climatique, la gouvernance…
La consultation se tient du 25 novembre 2024 au 25 mai 2025
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