Transports | Ile-de-France | 23/09
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Transports en Ile-de-France : pas de rames MI20 sur le RER B avant fin 2028, voire fin 2029

Transports en Ile-de-France : pas de rames MI20 sur le RER B avant fin 2028, voire fin 2029 © Wcc Adnane302

La RATP, la SNCF, Île-de-France Mobilités (IDFM) et Alstom ont présenté lundi un “plan d’urgence” pour livrer les nouvelles rames du RER B, qui devraient être mises en service au plus tôt fin 2028, avec trois ans de retard.

La ligne, qui transporte un million de passagers par jour entre le nord et le sud de la région parisienne, a “des exigences très particulières”, “les normes ont changé”… ont justifié sous couvert d’anonymat des acteurs du dossier, à l’issue d’une conférence de presse commune, lundi au siège de la région Île-de-France.

Les nouvelles rames MI20 à deux niveaux du RER B, commandées à Alstom, auraient dû être mises sur les rails à la fin de cette année mais elles le seront au plus tôt fin 2028.

Un rapport d’expertise indépendant, commandé par la RATP, SNCF Voyageurs et IDFM – qui organise les transports dans la région -, dévoilé par L’Informé et Le Monde, parle même du deuxième semestre 2029. “Un scénario du pire”, tempère une source chez Alstom.

Le document, consulté par l’AFP, met en cause “l’absence de marge dans le planning” établi initialement par la RATP, la SNCF et IDFM.

Le rapport pointe aussi du doigt les “retards cachés” par Alstom, selon les mots lundi de la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse.

Pour “redresser la barre”, les protagonistes se sont entendus sur un “plan d’urgence” qui prévoit “une remise à plat du planning du projet” et “une réforme de sa gouvernance”, notamment pour fluidifier les échanges.

Les futurs RER B ont en effet donné lieu, depuis 2020, à “plus de 10 000 courriers”, selon Valérie Pécresse, et “plus de 1 500 réunions”, selon la source chez Alstom.

La multinationale française, spécialisée dans le ferroviaire, a hérité en 2021 du contrat des rames MI20, remporté par le canadien Bombardier l’année précédente, qu’Alstom a racheté entretemps.

Selon une source à la RATP, Alstom “y allait à reculons”, jugeant ce contrat à 2,5 milliards d’euros “pas assez rentable”.

D’après le nouveau calendrier, le premier train sera construit en avril 2026 et “trois à quatre” seront livrés chaque mois pour renouveler les 146 trains de la ligne.

Si ce planning n’est pas respecté, Alstom encourt des pénalités “dans une logique de bonus-malus”, a prévenu Pécresse.

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