De plus en plus de Franciliens s’équipent de la carte Liberté+, un des symboles du big bang tarifaire lancé en début d’année dans les transports publics de la région parisienne, a indiqué mercredi l’autorité organisatrice des transports Ile-de-France Mobilités (IDFM).
Depuis le 1er janvier, le ticket est passé à un tarif unique de 2,50 euros dans toute l’Ile-de-France pour le métro, le train ou le RER, et 2 euros pour le bus et le tramway. Il est donc plus cher pour les Parisiens, mais permet des économies pour tous les autres Franciliens.
Pour remplacer les carnets de tickets, les Franciliens qui n’ont pas d’abonnement mensuel ou annuel peuvent désormais prendre la carte de post-paiement Liberté+. Elle permet d’acheter des billets moins cher (1,99 euro pour le métro, train et RER) et d’effectuer gratuitement des correspondances entre bus, métro ou RER.
Liberté+ compte désormais 800 000 abonnés, avec 10 000 nouveaux abonnements par jour, selon IDFM.
“Vu l’ampleur de la réforme, ça se passe bien dans les stations. Elle est plutôt bien accueillie par les Franciliens, un peu moins par les touristes qui doivent acheter le passe Navigo Easy”, a déclaré le directeur général d’IDFM , Laurent Probst.
Les visiteurs occasionnels sont les plus perturbés dans le cadre de cette réforme. Ils doivent, en effet, acheter au distributeur un passe à deux euros l’unité, avant de le charger avec des tickets au tarif standard, ce qui prend un peu plus de temps qu’avant.
Des files d’attente se sont ainsi formées dans les stations les plus fréquentées, comme dans les gares, où les machines n’étaient pas assez nombreuses. “D’ici à la fin de l’année, il y aura bien des automates partout qui distribuent des cartes”, a assuré M. Probst.
IDFM souligne qu’avec son smartphone en main, il est aussi possible d’acheter un ou plusieurs passes sur les applications des transporteurs et sur le portefeuille (“wallet”) Apple. Cette fonction doit être étendue bientôt au portefeuille Google.
Disponible sur smartphone au printemps
Le passe Liberté+ devrait également être disponible sur smartphone au printemps, et le passe Navigo annuel potentiellement à la fin de l’année.
Les billets sur smartphone représentent déjà près d’un tiers des billets vendus (un million sur 3,7 millions vendus la semaine dernière).
En revanche, passer les portiques en validant directement avec sa carte bancaire, comme à Lyon ou Londres, n’est pas pour tout de suite.
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Après avoir privilégié le paiement sur smartphone, IDFM va lancer une étude sur le sujet. Mais adapter les valideurs pourrait coûter une centaine de millions d’euros, et n’être utile qu’aux touristes, a noté M. Probst.
Le ticket en carton (“T+”), quant à lui, vit ses derniers mois. La nouvelle station de Saint-Denis Pleyel n’a, par exemple, plus de machine pour les composter.
Après plusieurs reports, “l’objectif est d’arrêter de vendre (des tickets en carton) d’ici la fin de l’année” 2025, a indiqué M. Probst.
IDFM doit encore décider, d’ici à la mi-2025, si elle continuera à accepter les tickets existants ou si elle les remboursera.
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