Logements | Seine-Saint-Denis | 11/02
Réagir Par

Un réseau de marchands de sommeil démantelé dans l’est parisien

Un réseau de marchands de sommeil démantelé dans l’est parisien © Christelle Prieur

Un vaste réseau de marchands de sommeil, gérant une centaine de logements à travers la Seine-Saint-Denis, a été démantelé début février lors d’une opération conjointe de la préfecture et du parquet de Bobigny, en lien avec les communes de Bondy, Drancy, Les Pavillons-sous-Bois, Saint-Denis, Le Bourget, Pantin et Vitry-sur-Seine.

“L’opération visait de multiples biens appartenant au même groupe de propriétaires, identifiés grâce
au partage d’informations entre services de l’Etat et à un important travail d’enquête judiciaire
préalable. Il s’agit d’une nouvelle méthodologie, la lutte contre l’habitat indigne étant
habituellement centrée sur des bâtiments et non sur des réseaux de marchands de sommeil”,
détaillent le préfet le procureur dans un communiqué. Les enquêteurs ont identifié “dix adresses, soit une centaine de logements présentant une suspicion d’insalubrité.”

“Sur ces quatre jours, l’opération a mobilisé 12 agents du Groupe interministériel de recherche (GIR), 42 agents de l’Unité de lutte contre l’immigration irrégulière (ULII), 6 agents de la direction territoriale de la sécurité de proximité (DTSP 93), 26 agents de l’Agence régionale de santé (ARS), ainsi que les services d’hygiène et de santé des communes de Saint-Denis, Pantin et Bondy.”

Réparties à travers sept communes de Seine-Saint-Denis, ces habitations étaient occupées par “environ 300 personnes”, “dont un certain nombre de mineurs”, indiquent les autorités.

L’enquête préalable a visé “de multiples biens appartenant au même groupe de propriétaires”, alors qu’habituellement la procédure se centre “sur des bâtiments et non sur des réseaux de marchands de sommeil”.

Au cours de cette opération qui s’est tenue du 3 au 6 février, six personnes ont été placées en garde à vue puis libérées mais restant “soupçonnées d’appartenir à un réseau structuré ayant commis des infractions de soumission de personnes vulnérables à des conditions d’hébergement indigne et de blanchiment”.

Le procureur de Bobigny, Eric Mathais, et le préfet de Seine-Saint-Denis, Julien Charles, fournissent, par le menu, les importantes saisies réalisées dans le cadre de cette action. “Un véhicule de marque Porsche, deux véhicules de marque Mercedes, divers objets de luxe type montres et bijoux, 40 000 euros sur comptes bancaires et 244 000 euros d’argent liquide,” détaille leur communiqué.

Face à l’insalubrité des logements visés, des procédures administratives devraient, par ailleurs, être déclenchées et elles “se traduiront par l’interdiction de mise en location ou par des prescriptions de travaux lourds”, ajoutent le procureur et le préfet.

Territoire populaire à la modernisation urbaine encore en cours, la Seine-Saint-Denis est l’un des départements de France les plus touchés par l’habitat indigne.

En 2022, les logements dégradés y représentent plus de 15% du parc locatif privé, selon la préfecture.

Lire aussi :

Abonnez-vous pour pouvoir télécharger l'article au format PDF. Déjà abonné ? Cliquez ici.
Cet article est publié dans avec comme tags ,
Cet article est publié dans
Aucun commentaire

    N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.

    Ajouter une photo
    Ajouter une photo

    Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

    Vous chargez l'article suivant