Le monde d’après”, cette expression qui symbolisait l’envie de redémarrer autrement après la crise sanitaire, en prenant moins l’avion, la voiture, en se recentrant sur l’humain… a vite disparu du lexique. A vélo, il en reste quelque chose, comme le chiffre une étude de l’Apur. Reste à consolider.
L’accélération de l’usage du vélo n’a pas commencé avec le Covid-19, bien sûr. Il a déjà été multiplié par 2,3 entre 2001 et 2018 en Ile-de-France, chiffre l’étude réalisée par l’Apur (Atelier parisien d’urbanisme) avec le soutien de l’Ademe. Plans vélos, développement des pistes cyclables, vélo en libre service à Paris puis en banlieue ont accompagné la pratique, après la période tout automobile des années 1950-1960. L’étude relève aussi un petit bond en avant à l’occasion des grandes grèves des transports en commun de 1995 et leurs embouteillages. La crise sanitaire de 2020 n’en a pas moins constitué un tournant, avec un changement d’échelle inédit de pistes cyclables, ces coronapistes tracées à la hâte au sortir du confinement avant d’être souvent pérennisées par la suite.
Un élan qui n’est pas retombé. Entre novembre 2020 et novembre 2024, le trafic vélo sur le boulevard de Sébastopol a plus que doublé à Paris (+117%) et celui sur la RD902 à Montreuil a progressé de 78%, chiffre ainsi l’étude. En témoigne aussi la part modale du vélo qui a atteint 7 % dans la métropole du Grand Paris (11 % à Paris et 5 % en petite couronne), soit un doublement par rapport à 2017.
Le profil des usagers s’est aussi diversifié, avec désormais quasiment autant de femmes parmi les nouveaux cyclistes. Les motivations : rapidité, sport, préoccupation environnementale.
Les freins majeurs qui demeurent : l’insécurité liée à la densité de la circulation routière, même si le “taux d’accident est en recul au regard de l’augmentation de la pratique”.
Pour accélérer, l’étude préconise de poursuivre le déploiement du réseau, articulé en plusieurs niveaux de maillage, et surtout de réduire les coupures, mais aussi poursuivre l’extension du Vélib, développer les services de réparation et assistance, et évangéliser, en sensibilisant les jeunes à l’école par exemple.
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A propos de l’insécurité, on oublie systématiquement de dénoncer l’incivisme de nombreux cyclistes ainsi que les imbéciles qui roulent la nuit, habillés en noir et sans éclairage !
Les cyclistes ne sont pas des saints, contrairement à ce qu’ils pensent être … ce qui n’excuse pas le comportement de certains automobilistes.
Quant à l’autorisation de rouler à contresens dans les sens uniques, elle est absurde.
Les cyclistes devraient passer une licence, pour bien comprendre qu’ils sont des usagers de la route, soumis au Code de la route, et non des ‘piétons améliorés’ qui auraient tous les droits.
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