Sécurité | | 11/04
Réagir Par

Vidéosurveillance : Gentilly inaugure son centre de supervision urbaine

Vidéosurveillance : Gentilly inaugure son centre de supervision urbaine © TOMCHAURAND

Longtemps rétive aux caméras de surveillance, Gentilly a décidé de franchir le pas depuis 2024. La commune, qui ne veut toujours de police municipale, a inauguré ce jeudi 10 avril son Centre de supervision urbaine (CSU) piloté par des agents communaux en lien avec la police nationale.

Pour l’heure, le Centre de supervision urbaine (CSU) pilote 19 caméras qui filment la ville 24h/24 et conservent les enregistrements 30 jours, pour les besoins d’une potentielle enquête de la police ou de la justice. 6 autres caméras sont prêtes à être mises en service, mais attendent la validation des bailleurs sociaux des quartiers concernés. Objectif : dissuader de passer à l’acte et aider à l’élucidation des affaires. D’ici à 2026, le total des caméras devrait être porté à 35 unités. “Gentilly fait environ 1km2. En rapportant le nombre de caméras à la taille de notre ville, le dispositif est très correctement dimensionné”, évalue Fatah Aggoune, maire NFP de la ville.

Au-delà de l’aspect sécuritaire, qui n’est bien sûr pas négligeable, je pense que par rapport à de potentielles incivilités ou sur des questions de propreté, par exemple, c’est important que les gens sachent que ça dépend aussi d’eux d’avoir une ville propre et respectueuse de tous. Il y a eu beaucoup de discussions, mais globalement, les avis que j’ai entendus sont positifs sur cette arrivée de la vidéoprotection. Mais, comme tout, il faut surveiller l’usage de ce nouveau service. A voir sur un temps un peu plus long”, commente Brigitte Cura, gentilléenne depuis près de cinquante ans et représentante du conseil de quartier du centre-ville Frileuse.

© TOMCHAURAND
L’une des 19 caméras opérationnelles de la ville de Gentilly

SI la ville se refuse à avoir une police municipale, rappelant que la sécurité est une mission régalienne revenant à la police nationale, elle a investi dans 8 agents de surveillance de la voie publique (ASVP) et c’est dans les locaux de cette brigade qu’a été installé le CSU. “On est là de 8h du matin à 17h30, chaque jour de semaine. On scrute les écrans et si on voit une situation ou des comportements suspects, on prévient l’équipe qui est en patrouille dans la ville. En cas d’événement plus grave, on a aussi la possibilité de joindre la police nationale”, explique l’un des opérateurs du jour. Les 8 ASVP de Gentilly ont préalablement été formés à la surveillance filmée et au maniement des caméras et des logiciels.

950 000 euros pour le CSU et la vingtaine de premières caméras

Côté budget, l’installation a côté entre 11 000 et 12 000 euros par caméra installée, soit 950 000 euros au total, CSU compris. Un montant pris en charge à plus de 60% par la commune. “Je suis contraint de m’interroger sur le déséquilibre dont témoigne ce financement : l’État a pris en charge 234 000 euros, la Région 132 000, et la commune a payé à hauteur de 584 000 euros. Je formule le voeu que le projet d’extension de notre réseau de vidéoprotection soit l’occasion pour l’État et la Région de s’impliquer plus fortement, comme ils ont pu le faire dans d’autres communes”, a appelé le maire, Fatah Aggoune, lors de l’inauguration.

Lire aussi :

Abonnez-vous pour pouvoir télécharger l'article au format PDF. Déjà abonné ? Cliquez ici.
Aucun commentaire

    N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.

    Ajouter une photo
    Ajouter une photo

    Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

    Vous chargez l'article suivant