Restaurants | | 27/05/2020
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Quand les restaurateurs se retrouvent à poil: le coup de gueule du chef Olivier Chaput à Villejuif

Quand les restaurateurs se retrouvent à poil: le coup de gueule du chef Olivier Chaput à Villejuif

Torse nu pour ne pas se retrouver complètement à poil ! Olivier Chaput, chef du restaurant Show Devant à Villejuif, également connu pour ses chroniques télévisées autour de la cuisine pour les enfants ou le salon Bon, pousse un coup de gueule en joignant le geste à la parole.

«La gastronomie française est en danger (…). De plus en plus de restaurateurs, de chefs de cuisine sont au bord du gouffre!» alerte le restaurateur dans une vidéo publiée dimanche dernier sur les réseaux sociaux.

Après y avoir apposé tous les insignes des grandes associations culinaires (Euro-Toques, Les Toques Françaises, Organisation Mondiale de la Gastronomie, Disciples Escoffier, Académie Culinaire de France ou encore Ordre Culinaire International), le chef a tombé la veste, ne gardant que son fameux chapeau, pour alerter sur la situation de secteur de la restauration.

“Il y a énormément de collègues au bout du rouleau”

«Il fallait marquer le coup. Il y a énormément de collègues au bout du rouleau. Jusqu’à présent l’État et les collectivités ont mis des aides en place mais tout le monde ne joue pas le jeu. Les assurances, par exemple, sont réticentes à nous soutenir. La perte d’exploitation pour cause d’urgence sanitaire n’est pas prévue dans nos contrats. Il faut nous permettre de limiter la casse, de sauver nos emplois», résume le chef cuisinier.

La réouverture des restaurants en Île-de-France préoccupe aussi Olivier Chaput. «Nous avons réussi à fermer du jour au lendemain en nous organisant pour écouler notre stock de nourriture mais nous ne pourrons pas être aussi réactifs à l’annonce de la reprise. Il va falloir que nous recommandions nos matières premières et que nous nous mettions en conformité avec le protocole sanitaire que l’on va nous imposer. Je pense qu’il nous faudra une à deux semaines».

“Difficile de sourire avec un masque, de cuisiner ou de servir quand on est équipé comme Robocop”

Comme de nombreux restaurateurs franciliens, le chef Villejuifois compte s’en sortir grâce à sa clientèle d’habitués composée d’employés de bureaux, de commerçants, d’hospitaliers et de riverains, mais il appréhende l’impact des mesures de distanciation sociale alors que les consommateurs viennent chercher la convivialité. «Difficile de sourire avec un masque, de cuisiner ou de servir quand on est équipé comme Robocop. Les clients vont venir dans un premier temps pour nous témoigner leur soutien mais s’ils ne trouvent pas la chaleur et l’âme de ce métier, ils ne reviendront pas», prévient-il.

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