Mouvement social | | 30/09/2020
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Les salariés des laboratoires Biopath Unilabs en grève

Les salariés des laboratoires Biopath Unilabs en grève

Mise à jour 1er octobre : la grève se poursuit. “C’est ma première grève depuis 36 ans que je travaille mais cette fois c’en est trop!” témoigne Savana, déléguée FO des laboratoires Biopath Unilabs. Ce mardi, près de 200 salariés des laboratoires de l’Est parisien et de la plate-forme de traitement de Bry-sur-Marne se sont mis en grève, reconduite ce matin.

“Hier, nous étions 200 grévistes sur 480 salariés et aujourd’hui, nous devrions être entre 250 et 300”, indique la déléguée syndicale. Des salariés de la quarantaine de laboratoires du Val-de-Marne, Seine-Saint-Denis, Seine-et-Marne, Essonne et de la plate-forme de traitement de Bry-sur-Marne.

Pour les laborantins, la montée en charge des tests PCR a été synonyme de pression maximale, en première ligne face à des patients qui font des queues à n’en plus finir, en ce moment sous la pluie, et arrivent parfois en fulminant au laboratoire. “Avec les tests Covid, nous sommes passés de 5 000 à 8 000 dossiers par jour au niveau central.”

Les salariés réclament à la fois un autre mode d’organisation et d’accueil et et une revalorisation salariale. “On ne peut pas laisser les patients poireauter sous la pluie. Installons au moins des barnums au lieu de seulement embaucher des vigiles pour protéger les secrétaires de la colère des usagers. Et puis, ce serait plus simple d’accueillir les patients sans rendez-vous l’après-midi au vu du nombre de demandes”, pointe la salariée.

La revendication principale du syndicat, elle, concerne l’augmentation des salaires. “Cela fait au moins dix ans qu’il n’y a pas eu de revalorisation. Ce n’est plus possible. Les laboratoires sont payés 73,6 euros par test PCR par la Sécurité sociale et une partie de cet argent remonte directement aux actionnaires à l’étranger”, reproche Savana.

Si les grévistes estiment légitimes d’être hyper sollicités pour répondre à l’immense demande de tests PCR de la population, ils entendent bien être reconnus pour cela et une partie de cette considération passe par la revalorisation de leur traitement. Pour l’heure, les revendications posées par le syndicat FO, seul représenté dans l’entreprise, sont une augmentation de 200 euros par mois, une revalorisation des primes d’ancienneté, une prime forfaitaire et encore le versement de 1,25 euros par test Covid, à se partager par l’ensemble du personnel.

“Nous avons eu une réunion avec la direction jusqu’à une heure du matin cette nuit, et les choses ont commencé à avancer. Nous avons une nouvelle réunion en fin de matinée. En attendant, la grève continue”, enjoint la déléguée FO.

Mise à jour à 17 heures :
Du côté de la direction du laboratoire, on fait savoir que la présence de vigiles pour sécuriser le personnel d’accueil est une solution provisoire et que le parcours patient est actuellement entièrement repensé pour être adapté au contexte.
Concernant les demandes salariales, la direction rappelle qu’au-delà delà de la négociation en cours, une prime a été attribuée en août, qu’une nouvelle prime de 500 euros pour tous les CDI et CDD de plus de 6 mois (et de 250 euros pour les CDD de moins de 6 mois) est prévue fin octobre, et qu’une autre est prévue en décembre.
La direction indique par ailleurs que le forfait payé par la Sécurité sociale pour chaque test PCR couvre juste les investissements destinés à organiser la montée en charge.

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