Santé | | 23/01/2021
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Faux tests Covid à Boulogne-Billancourt: un an de prison

Faux tests Covid à Boulogne-Billancourt: un an de prison © Dmitry Naumov

Elle pratiquait de faux tests de dépistage du Covid-19 en se “rêvant” médecin : Iltusen B., 31 ans, a été condamnée jeudi à un an d’emprisonnement pour escroquerie par le tribunal correctionnel de Nanterre (Hauts-de-Seine).

Originaire de Dijon, elle a été reconnue coupable d’avoir pratiqué de faux tests à Boulogne-Billancourt entre mars et mai 2020, assurant aux personnes testées qu’elles étaient négatives alors que certaines étaient malades.

Absente au procès et non représentée, la prévenue est actuellement “en vadrouille”, selon les mots de la procureure. Le tribunal a délivré un mandat d’arrêt à son encontre.

Dans cette affaire, la prévenue a usurpé la qualité de médecin en se faisant passer pour une praticienne suisse, sous un faux nom, sur le réseau social Périscope. Elle a été plusieurs fois sollicitée à ce titre, entre mars et mai 2020, pour réaliser des tests de dépistage du Covid-19.

En avril dernier, elle se présente chez Sélim* en blouse, mallette à la main, et procède à un test buccal avec une machine pour dépister le diabète. “Je connaissais pas la teneur des tests à l’époque”, a déploré Sélim, qui dit avoir payé 70 euros pour un prélèvement.

“Elle m’a dit que j’étais négatif, mais par la suite j’ai appris que j’étais positif”, a-t-il poursuivi. “Se pensant négatif”, Sélim a continué à voir ses proches, dont sa mère, “âgée de plus de 75 ans”, a souligné son avocat, Me Kevin Bouthier.

“J’ai perdu mon père du coronavirus, alors si j’avais perdu ma mère en plus…”, a murmuré Sélim à la barre.

“Elle a bien profité de votre détresse (…) et en plus elle vous a mis en danger”, a commenté le président de la 18e chambre correctionnelle.

Interpellée à Boulogne-Billancourt en mai 2020, Iltusen B. a reconnu avoir réalisé ces faux tests, mais pas avoir été rémunérée.

“Elle a dit à la police qu’elle rêvait d’être médecin”, a rapporté la procureure, ajoutant que la femme avait aussi candidaté comme médecin auprès d’un Ephad.

“On a peu d’éléments, c’est par la presse qu’on apprend qu’elle a déjà officié dans d’autres villes où elle s’est fait passer par un médecin”, a-t-elle ajouté. “C’est une capacité à duper les autres et à s’inventer des histoires, qui a causé des préjudices psychologiquement traumatisants”.

La fausse médecin devra aussi notamment verser plus de 3 000 euros à Selim.

*Prénom modifié.

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