Si le bilan des Jeux olympiques a été salué par les acteurs du tourisme, plusieurs hôteliers et surtout restaurateurs indépendants parisiens n’en ont pas profité et déplorent un impact négatif sur leur activité, a regretté mercredi la branche francilienne du GHR, organisation patronale du secteur.
“On a reçu de premières alertes de nos adhérents début juin, puis jusqu’en septembre nous avons eu des remontées de chiffres inquiétantes“, explique Valérie Saas-Lovichi, l’une des dirigeantes du GHR Ile-de-France, lors d’un point presse pour présenter une enquête post-JO.
Trois cent quatorze adhérents ont participé à cette enquête sur les 3 500 que compte l’organisation dans la région, certains répondants possédant plusieurs établissements, un échantillon jugé représentatif par les dirigeants du GHR francilien.
Une large majorité d’entre eux (64%) estime que les JO ont eu un impact négatif sur leur activité et seulement 12% d’entre eux font part d’un impact positif.
Jusqu’à 27% de baisse de recettes en août
En termes de chiffre d’affaires, cela s’est traduit par des baisses moyennes de 20% en juillet et 21% en août par rapport aux mêmes périodes de 2023 pour les bars et brasseries qui ont participé à l’enquête, tandis que les restaurants ont rapporté une baisse de 22% en juillet et 27% en août.
Communication “anxiogène” et télétravail
La faute à “une communication anxiogène” mais surtout au télétravail encouragé par les autorités, estime Pascal Mousset, à la tête de la branche restauration du GHR Ile de France.
Pendant l’événement, les restaurateurs ont le sentiment d’avoir été délaissés au profit des supérettes et fast-food et de la restauration sur les sites de compétition. “On a l’impression que le business a été confisqué”, s’emporte Valérie Saas-Lovichi.
Selon le GHR, certains restaurateurs particulièrement lésés autour de la place du Trocadéro envisagent une action en justice.
Quant à la commission d’indemnisation mise en place pour dédommager les commerces pénalisés par les JO, elle ne devrait pas donner lieu à indemnisation avant 2026, estime Pascal Mousset.
“Il y a une envie de Paris”
Les perspectives de fin d’année semblent plus réjouissantes avec “beaucoup d’arrivées touristiques fin septembre, début octobre”, selon M. Mousset. “Il y a une envie de Paris” parmi la clientèle individuelle, même si “c’est plus aléatoire pour la clientèle entreprises”, ajoute-t-il.
Alors que les professionnels doivent démonter avant le 1er novembre leurs terrasses éphémères à Paris, ils comptent demander l’année prochaine une extension jusqu’à 23H00 de l’ouverture de ces terrasses, au lieu de 22H00 habituellement, au terme d’un été avec autorisation jusqu’à minuit grâce aux JO.
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