Réalisateur des films No et récemment Neruda ou Jackie, Pablo Larraín, met en scène un de ses acteurs fétiches, Roberto Farías. Pièce féroce et politique, Acceso livre dans une langue authentique, un regard acéré sur l'état du Chili aujourd'hui avec la force irrépressible d'un théâtre sans fard, chargé de douleur, de résistance et d'amour.
En espagnol surtitré français – À partir de 17 ans
Sandokan gagne sa vie en proposant des babioles aux passagers des bus de Santiago. Pour vendre ses objets, il doit s’exposer. Raconter sa vie, pour tenter de gagner un « acceso », un accès à une place dans la société.
Dans un monologue d’écorché vif, Sandokan nous plonge dans l’univers de la rue et expose avec férocité la réalité de l’exclusion. Figure archétypique du marginal, de l’exclu, parfois invisible, parfois dérangeant, il porte sur lui les séquelles de son histoire personnelle. Celle d’un enfant maltraité, victime d’abus sexuels, abîmé et meurtri de manière irrévocable, au plus profond de sa chair.
Avec un humour grinçant et une authenticité désarmante, Roberto Farías campe un personnage de gladiateur urbain, aux mots cruels et crus. Dans une impressionnante mise en scène de Pablo Larraín, réalisateur de l’exaltant No, présenté à Cannes en 2012 et nommé aux Oscars en 2013, il nous questionne sur les valeurs de notre monde et nous offre une performance bouleversante, terriblement humaine.