Troisième volet de la sulfureuse trilogie de Nicolas Lambert « L’A-Démocratie », Le Maniement des Larmes s’attaque avec férocité à deux scandales politico-financiers liés à l’armement : l’attentat de Karachi et le financement libyen présumé de la campagne de Nicolas Sarkozy.
En s’appuyant sur des archives judiciaires et médiatiques réelles, Nicolas Lambert rejoue sur scène les évènements marquants de ces deux affaires controversées. Au centre d’un dispositif d’écoutes tel que celui utilisé par la police, le comédien incarne une vingtaine de protagonistes avec aisance, d’un geste, d’une posture.
Emballements médiatiques, conversations téléphoniques incriminantes et implosion du culte du secret, les pièces à charge s’accumulent et la tension monte. En découvrant les coulisses du pouvoir, le spectateur- citoyen s’interroge, se révolte et se surprend à rire. Nicolas Lambert signe là un plaidoyer désarmant, grinçant, jubilatoire tant il est dérangeant. Un théâtre d’investigation engagé tel qu’on en fait peu.
L’organisateur est : ECAM – Théâtre du Kremlin-Bicêtre