| Arcueil | 08/11/2017
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Le monde en pleine mutation aux Écrans Documentaires

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  • Le monde en pleine mutation aux Écrans Documentaires
  • du 8 au 14 novembre
  • Espace municipal Jean Vilar, Rue Paul Signac, Arcueil, France
    Arcueil
  • Payant EUR
Le monde en pleine mutation aux Écrans Documentaires

La 21e édition du festival Écrans Documentaires revient jusqu'au mardi 14 novembre. Des faubourgs de Ouagadougou aux provinces de Minsk en passant par la Grèce, les Comores et le Japon, cette sélection offre une vision globale d'un monde en pleine mutation. 

Les fantômes du Haut-Karabagh en ouverture

Organisé par Son et images, le festival s’ouvre par Les Eternels, de Pierre-Yves Vandeweerd. Ce film est un récit d’errances et de fuites, aux confins du Haut-Karabagh, une enclave arménienne en Azerbaïdjan. Habités par les fantômes du génocide et par la guerre qui y sévit depuis plus de vingt ans, les personnages qui traversent ce film portent en eux la mélancolie des éternels. La projection en avant-première en salle 1 de l’Espace Jean-Vilar dès 20 heures, en présence du réalisateur et de Jean-Luc Fichefet l’ingénieur du son, sera suivi d’un cocktail.

Trois autres films en avant-première seront proposés. Les spectres hantent l’Europe, de Maria Kourkouta et Niki Giannari. La vie quotidienne des migrants (Syriens,Kurdes, Pakistanais, Afghans et autres) dans le camp d’Idomeni. En attendant de traverser la frontière gréco-macédonienne : des queues pour manger, pour boire du thé, pour consulter un médecin. Un jour, l’Europe décide de fermer ses frontières une bonne fois pour toutes. Les «habitants» d’Idomeni, décident, à leur tour, de bloquer les rails des trains qui traversent la frontière… (le 11 novembre à 17 heures 30 à l’Espace Jean-Vilar – Salle 1)

L’usine de Rien, de Pedro Pinho, le 12 novembre à 16h30 à l’Espace Jean-Vilar (salle 1). Une nuit, des travailleurs surprennent la direction en train de vider leur usine de ses machines. Ils comprennent qu’elle est en cours de démantèlement et qu’ils vont rapidement être licenciés. Pour empêcher la délocalisation de la production, ils décident d’occuper les lieux.
À leur grande surprise, la direction se volatilise laissant au collectif toute la place pour imaginer de nouvelles façons de travailler dans un système où la crise est devenue le modèle de gouvernement dominant.

Enfin en clôture le 11 novembre à 20h45 à l’Espace Jean-Vilar (Salle 1), le film Meteors, de Gürcan Keltek. Ils viennent la nuit. Tout le monde sort. Ils allument des torches et se souviennent de ceux qui ont arpenté ces rues avant eux. Dans les heures qui viennent, la ville sera bouclée et une éclipse apparaîtra. La nuit, des météores commencent à tomber.

Kling klang : la musique, c’est du cinéma !

Anoosh et Arash, les deux DJ de « Raving Iran », soumis à une censure maximale pour tout ce qui concerne les productions culturelles considérées par la République islamique d’Iran comme « occidentalisées », ont les plus grandes difficultés à faire exister leur musique et leur passion. Même chose pour Colette Magny, artiste française, aux textes engagés. « J’ai été censurée pas parce que je faisais de la poésie difficile mais parce que j’avais des textes politiques ». Cette question de la censure, Colette Magny la pose frontalement dans le film d’Yves-Marie Mahé. Constitué entièrement d’images d’archives, le travail de montage non linéaire opère des va-et-vient entre les époques et rend un hommage appuyé, mais jamais nostalgique ni larmoyant, à une grande voix de la chanson ostensiblement ignorée des médias, notamment par la télévision.

Autre écorché vif, Jean-Louis Costes a beaucoup plus en partage avec Colette Magny que ce que l’on imagine. Et pas qu’une simple mais trop restrictive aimantation pour les marges. Comme Magny, Costes est un intercesseur et un catalyseur. Comme chez elle, ses « spectacles » sont potentiellement cathartiques par les émotions qu’ils libèrent. Et ils ont tous les deux en commun la même attraction pour les expérimentations les plus libres. Artiste pluridisciplinaire, Costes exprime ses angoisses autant par la musique (expérimentale, pop, industrielle, noise) que par la performance, le dessin ou l’écriture (qu’il considère comme une véritable ascèse).

Une énergie équivalente, une même tension électrique et, surtout, une identique sincérité traverse « Fugazi: Instrument », le documentaire de Jem Cohen sur le groupe de rock « hardcore » Fugazi. Engagé sur le plan artistique et politique, c’est en étroite collaboration avec les musiciens que Cohen met au premier plan les causes qu’ils défendent.

Rencontre avec le réalisateur Vincent Pouplard et l’artiste contemporain Clément Cogitore

Pour la troisième année consécutive, le festival des Écrans Documentaires invite des cinéastes à revisiter leur travail ou à présenter un projet en cours de construction. Une proposition ouverte, entre autres, aux étudiants en cinéma, qui se déploie sur deux journées de rencontre et d’échange associées à la projection de films.
Les Écrans Documentaires proposent une rencontre avec le réalisateur Vincent Pouplard autour de son travail, nourri notamment de la sociologie, de la littérature (Jean Genet, Fernand Deligny) ou encore de la musique (Bérurier Noir, Mariane
Oswald, entre autres). L’occasion de revenir sur une œuvre passée ou en cours de construction, où se mêlent différentes pratiques : photographie, création sonore, documentaire ou art vidéo. L’occasion, aussi, de (re)voir, notamment Pas comme des loups (Prix des Écrans Documentaires et Prix du Moulin d’Andé 2016), ainsi que d’autres corpus d’images et de sons plus hétérogènes.
En partenariat avec le MAC VAL, Les Écrans Documentaires invitent le cinéaste et plasticien Clément Cogitore à présenter les multiples facettes d’un travail qui ausculte notre perception du monde en dialoguant avec les croyances et les imaginaires contemporains.

Un prix Lycéens des Écrans Documentaires

Pour la première année, un Prix Lycéens des Écrans Documentaires sera décerné et des séances à destination des classes de collège, de primaire et des centres de loisirs. Enfin, l’élargissement des séances «Hors les Murs» organisées avec différents partenaires prolongent les Écrans Documentaires jusqu’au 12 décembre 2017, dans de nombreux lieux, avec le souhait de continuer à faire partager les films au plus grand nombre.

Info et réservations
Réservations : ecransdocs.communication@gmail.com

Billeterie
Plein tarif : 5,20 EUR
Tarif réduit : 4,75 EUR
Pass Festival : 20 EUR/ TR 15 EUR
Les séances à la Médiathèque d’Arcueil et la Médiathèque de Gentilly sont en accès libre dans la limite des places disponibles
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