Né en 1970 à Dugny, en Seine-Saint-Denis, Kader Attia vit et travaille entre Paris et Berlin. Il propose son regard sur la cité à l'occasion d'une expo rétrospective au Mac/Val jusqu'en septembre 2018.
“Pour cette exposition au MAC VAL, « Les racines poussent aussi dans le béton », Kader Attia imagine une réflexion, en forme de parcours initiatique, autour de l’architecture et de sa relation aux corps. Une exposition qu’il imagine comme une « conversation intime avec le public du MAC VAL » pour ensemble « sonder les maux et les joies qui articulent la vie dans les cités ». Ayant grandi à Garges-lès-Gonesse, il souligne la familiarité des paysages (architectures, population, transports en communs etc…), et a la sensation, à chaque fois qu’il vient au MAC VAL, de « rentrer à la maison ». Quels regards porter sur les grands projets urbains de l’après-guerre, grands ensembles caractéristiques de ce qu’on appelle les cités dortoirs, qui incarnent des versions fortement digérées et abâtardies des théories et recherches modernistes et utopiques de la première moitié du 20e siècle, et dont les racines sont pourtant à chercher du côté des architectures de terres du Mzab aux portes du Sahara ? Que reste-t-il de l’utopie ? Du vivre ensemble ? Quelles relations ambivalentes entretient-on avec son espace de vie, privée ou publique ? Avec son histoire ? Avec ses racines ?”, présente Franck Lamy, commissaire de l’exposition.
L'espace commentaire de cet article est clos.