Installée à la galerie municipale Jean-Collet, du 14 février au 16 avril, l’exposition "Coco Sour" de l’artiste contemporaine Victoire Gonzalvez brise les codes de nos obsessions et inquiétudes hygiénistes le temps d’une exposition, et pas qu’un peu.
Artiste sculptrice et prothésiste, Victoire Gonzalvez disperse fluides, images fantomatiques, simulacres de produits manufacturés et traces corporelles qui émergent du décor aseptisé. En réassignant la galerie municipale (autrefois bains douches) en un « espace à salir », elle nous invite à réfléchir à la « javellisation » de nos désirs, afin d’envisager de nouvelles relations avec l’intime et avec nos corps, longtemps évités ou rejetés.
« Coco Sour parle de nos rapports au propre et au sale », raconte Thomas Lemire, commissaire d’exposition. « Des gestes de violence que l’on s’impose vis-à-vis de nos sécrétions. Du lien qu’on entretient avec notre plaisir et le corps des autres. »
Quel genre d’œuvres allez-vous y croiser ? Des distributeurs de liquide qui contiennent, au choix, une solution hydroalcoolique… ou un lubrifiant à la noix de coco. Des sculptures corporelles moulées sur les proches de l’artiste. Des serviettes qui se salissent au fil des jours. Bref, « Coco Sour » risque d’intriguer, de déranger, et c’est bien là tout son objectif. « On a envie que cette exposition bouscule », complète Thomas Lemire.
Cette plongée sensorielle s’inscrit dans un cycle plus large sur l’hygiène, puisque l’exposition suivante proposée par la galerie, « Les Lavandières », tournera aussi autour de cette thématique.
« Coco Sour », du 14 février au 6 avril, galerie municipale Jean-Collet, 59, avenue Guy-Môquet.
L’organisateur est : La galerie municipale Jean-Collet