Culte | | 25/12/2020
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Levallois- Perret: la messe de Noël au Palais des sports

Levallois- Perret: la messe de Noël au Palais des sports © WCC Thomon

“On n’aurait pas pu ne pas venir” : dans l’enceinte du palais des sports Marcel-Cerdan de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), transformé pour un soir en église pour la messe de Noël, les fidèles s’accommodent plutôt bien de ce format “original” imposé par l’épidémie de coronavirus.

“Ca fait un peu bizarre mais le cadre importe peu, l’important c’est de pouvoir célébrer malgré tout”, estime Monique, 68 ans, assise en tribune sur une rangée de strapontins jaunes et bleus. “Je ne peux pas commencer Noël sans une messe et c’était encore plus important cette année“, ajoute cette retraitée, venue avec sa fille assister à la messe de 17h célébrée devant environ 500 personnes par l’évêque de Nanterre, Matthieu Rougé, dans cette ville huppée de l’ouest parisien.

Sur le terrain de basket, habituellement foulé par le club local des “Metropolitans 92”, le parquet a été remplacé par une moquette où ont été disposées quelque 300 chaises, occupées en grande partie par des familles.
Les paniers de basket ont été rangés pour laisser la place à un autel, placé devant des draps blancs et une photographie de la crèche de l’église Saint-Justin, où se tiendra la messe de minuit, traditionnellement moins
fréquentée.

Comme à Levallois, de nombreuses paroisses de France ont dû composer cette année à Noël avec les restrictions sanitaires imposées dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de coronavirus.

Pour tenter de limiter la propagation du virus, une jauge de présence maximale a été fixée par le ministère de l’Intérieur afin de limiter le nombre de personnes autorisées à assister aux cérémonies religieuses.
Le protocole sanitaire impose aux organisateurs de laisser libre un rang sur deux et deux places entre chaque paroissien ou chaque famille.

“Les mesures de protection sont respectées, on est très loin les uns des autres, c’est très bien organisé”, juge Delphine, 43 ans, assise en tribune, entourée de ses deux filles.

A l’issue de la cérémonie qui aura duré un peu plus d’une heure, Brice est ravi. “Sentir la ferveur des gens, l’amour des gens, c’était un beau moment après une année où on n’a pas pu ou très peu se rassembler”, confie ce Levalloisien de 42 ans.

Le protocole sanitaire avait fait l’objet fin novembre d’un bras de fer entre l’exécutif et des associations catholiques qui dénonçaient la précédente limitation gouvernementale à 30 personnes par édifice religieux. Ces dernières avaient finalement eu gain de cause devant le Conseil d’Etat, qui avait jugé cette jauge “disproportionnée” et donné trois jours au gouvernement pour revoir sa copie.

Les autorités “se sont un peu trop occupées de nous”, a estimé le président de la Conférence des évêques de France, Eric de Moulins-Beaufort, dans les colonnes du Parisien jeudi. “Je ne conteste pas le droit de l’Etat de fixer des limites. Mais je suis dubitatif sur le droit de l’Etat de déclarer les offices permis ou interdits dans la mesure où nous sommes dans un régime de séparation”, a-t-il ajouté.

Par Marine PENNETIER

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