Chroniques au quartier du Bois L'Abbé, avec le soutien de la Drac Ile-de-France
Jusqu’à la fin des années 1950, le quartier du Bois l’Abbé portait bien son nom. S’y trouvait un morceau de forêt un peu marécageux, autrefois propriété de l’Abbaye de Saint-Maur. C’est dans les années 1960 que surgit d’un bloc ce nouveau morceau de ville. Pour réagir à la crise du logement et mal-logement en bidonville ou lotissement vétuste, dénoncée par l’appel de l’abbé Pierre à l’hiver 1954, l’Etat planifie des grands ensembles en périphérie avec l’instauration des Zup puis des Zac. A la fin des années 1950, Champigny-sur-Marne accueille le plus gros bidonville de la région, au niveau du plateau, peuplé de près de 15 000 immigrés portugais. Le grand ensemble du Bois l’Abbé est lancé en 1967, aux deux-tiers sur Champigny et un tiers sur Chennevières. Il d’agit d’une décision de l’Etat qui confie à des offices parisiens HLM le soin de gérer cet ensemble de plus de 4000 logements, rues comprises. Un morceau de ville excentré et architecturalement tourné sur lui-même qui échappe donc complètement à l’action municipale, ce qui cause très vite des problèmes car les habitants eux, sont bien Campinois ou Canavérois. Ce n’est qu’à partir de 1981, étape par étape, parfois de haute lutte, que les villes récupèrent les voies publiques. Depuis le début des années 2000, le quartier a bénéficié des deux programmes de rénovation urbaine (Anru 1 et Anru 2). Outre la réfection des logements et la déconstruction d’une tour, ce programme a permis de désenclaver le quartier en l’ouvrant d’avantage vers le reste de la ville et a reconfiguré l’espace central. Parmi les réalisations les plus spectaculaires, la Maison pour tous, installée en contrebas de la dalle, en utilisant une partie des parkings souterrains qui avaient été construits mais n’étaient pas ouverts.
Les articles ci-dessous rendent compte de la vie de ce quartier fragile, toujours classé parmi les quartiers prioritaires politique de la ville et seule ZSP (Zone de sécurité prioritaire) du département, mais en pleine métamorphose.
La réalisation de ces articles a été permise par le soutien de la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) d’Ile-de-France, dans le cadre de son soutien aux médias citoyens locaux.
319 habitants du Bois l’Abbé ont participé aux ateliers artistiques encadrés par la plasticienne américaine Susan Hackett pour créer des dizaines de mosaïques, posées ensuite sur les jardinières en béton du quartier. Une initiative qui séduit les habitants et l’artiste, prêts à rempiler.
Alors que la Nuit debout tente d’essaimer dans plusieurs villes du Val-de-Marne (voir articles à ce sujet), le mouvement ne semble pas encore avoir atteint Champigny-sur-Marne. Et dans le quartier du Bois l’Abbé, les habitants semblent moyennement intéressés, cernant difficilement les ambitions du mouvement.
Le petit marché de la place Coeuilly de Champigny-sur-Marne regroupait bon nombre d’associations ce samedi pour le lancement du premier numéro de la revue citoyenne L’Oiseau Rouge, porté par Odkali, auteure d’albums jeunesse.
La première édition de la Semaine nationale des missions locales démarre ce jeudi 10 mars. Objectif : mettre en lumière le travail quotidien des 450 missions qui suivent chaque année près de 1,5 million de jeunes de 16 à 25 ans en rupture de parcours pour les aider à se construire un projet. Dans le Val-de-Marne,
Environ 600 : c’est le nombre de jeunes que la Direction départementale de la cohésion sociale (DDCS) du Val-de-Marne espère recruter en Service civique en 2016. C’est pour promouvoir ce dispositif, initié en 2010, que la préfecture organisait un forum ce mardi matin, dans les locaux du District du Val-de-Marne de Football, à Champigny-sur-Marne.
Dans le cadre de la politique de la ville qui prévoit désormais un volet démocratie locale, Champigny-sur-Marne doit lancer trois conseils citoyens dans les quartiers du Bois-l’Abbé, des Mordacs/Plateau/Égalité et des Quatre-cités.
Dans le quartier du Bois-l’Abbé de Champigny-sur-Marne, les commerçants résistent par l’animation, ne manquant aucune occasion festive. De 50 magasins dans les années 1970, il n’en reste plus que 25 aujourd’hui, on se serre donc les coudes. Et l’Association des commerçants, qui compte une quinzaine d’adhérents, met les bouchées doubles.
© Champigny Afin d’évaluer les besoins des 450 associations de la ville, Champigny-sur-Marne a lancé des assises des associations depuis le printemps 2015, qui ont commencé par des réunions et une enquête dont les résultats ont été restitués début novembre.
Au beau milieu de la nuit de samedi à dimanche, des dizaines d’habitants de la tour Rodin, la plus haute du Bois l’Abbé, ont été réveillés par l’alarme d’alerte à la population. Deux heures durant, elle a résonné dans le quartier, jusqu’à Ormesson-sur-Marne et Le Plessis-Trévise.
Après a un weekend de canicule bondé, Champigny-Plage s’est réveillé doucement en milieu de matinée ce lundi.
Ils sont une trentaine de Campinois à avoir participé comme figurants au tournage du film Jamais de la vie,