Démantelée par le régime des talibans, l’équipe afghane féminine de taekwondo se reconstitue en France. Depuis Bonneuil-sur-Marne, les sportives exilées rêvent de nouveau de Jeux Olympiques.
Plus de 300 jeunes migrants, qui se revendiquent mineurs, s’apprêtaient lundi soir à passer leur quatrième nuit dans des tentes devant le Conseil d’État, malgré le froid et dans l’espoir d’une mise à l’abri. Dix ont du être évacués pour hypothermie. La mairie d’Ivry a proposé un gymnase.
Alors que 470 jeunes migrants sont désormais installés sous les ponts Mandela d’Ivry-sur-Seine, 200 d’entre eux sont allés poser leur tente devant le conseil d’Etat à Paris ce vendredi.
Plusieurs organisations d’aide aux migrants ont écrit lundi aux autorités pour demander la mise à disposition des places d’hébergement vacantes dans le centre d’accueil dédié aux Ukrainiens à Paris au bénéfice d’exilés sans-abri “d’autres nationalités”, dans un courrier consulté par l’AFP.
Un campement comptant près d’un millier de migrants dans le quartier de la Chapelle a été évacué ce jeudi matin par les forces de l’ordre. Plusieurs centaines de personnes ont été mises à l’abri tandis que d’autres sont restées sur le carreau, regrettent les associations.
D’une vie broyée en Afghanistan aux Hauts-de-Seine, où il travaille dans un entrepôt : Timor a vécu le pire et traversé l’Iran à pied pour arriver en France en 2017, son “nouveau chez-lui”, obligé de fuir bien avant la reprise du pouvoir en août 2021 des talibans.
Dernière minute : tous les occupants ont été évacués ce dimanche après-midi. 300 à 400 personnes sans-abri s’étaient installées dans un ancien bâtiment SFR de Gentilly. Trois gymnases ont été réquisitionnés pour accueillir les personnes fragiles.
Fin juin, pas moins de trois séances de job dating se sont tenues la même semaine dans le Val-de-Marne, de Champigny à Créteil, pour tenter de faire correspondre les emplois disponibles, pour certains de plus en plus cruellement en tension, et les demandeurs d’emplois dont la recherche s’apparente aussi au parcours du combattant.
A l’initiative du collectif Pantin solidaire, quelque 250 personnes ont manifesté dimanche 3 avril à Pantin (Seine-Saint-Denis) pour dénoncer “la différence de traitement” entre les réfugiés. Ils ont réclamé un accueil pour tous similaire à celui des exilés ukrainiens.
Arrivée en France après la chute de Kaboul en août dernier, Marzieh Hamidi, 20 ans, championne de taekwondo en Afghanistan, a été prise en charge par la ville de Vincennes et ne rêve désormais que de deux choses : retrouver sa famille et devenir la première championne olympique afghane. Rencontre.