Santé | | 18/11/2019
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Grand Paris: l’AP-HP s’engage sur le zéro brancard aux urgences

Grand Paris: l’AP-HP s’engage sur le zéro brancard aux urgences

L’ARS (Agence régionale de santé) Île-de-France et l’Assistance publique des hôpitaux de Paris (Ap-HP) ont signé ce lundi le premier contrat francilien zéro brancard pour les patients en attente d’hospitalisation aux urgences.

“Le service d’accueil des urgences de l’hôpital Bicêtre AP-HP, qui a accueilli en 2018 plus de 60 000 patients (+18% de passages entre 2014 et 2018), est depuis plusieurs années confronté à des temps de passages longs et à un nombre important de patients hospitalisés sur des brancards dans les couloirs, faute de disponibilités en unité d’hospitalisation de courte durée ou en unité d’hospitalisation, dans un contexte de tension sur les lits d’aval. Les équipes des urgences, les services d’aval, les services d’imagerie et de biologie et la direction ont examiné les différents points critiques tout au long de l’année 2019 et ont fait émerger des axes d’amélioration”, motive l’AP-HP.

Plus de rotation et plus de lits

Concrètement, ce contrat de trois ans vise trois objectifs. Le premier concerne la fluidité des passages aux urgences en réorganisant les circuits du service et en facilitant l’accès aux avis de spécialistes et l’imagerie adulte. Le second vise à “optimiser” l’hospitalisation de courte durée (UHCD) en accélérant la rotation de l’utilisation de ses 21 lits d’UHCD, fluidifiant les échanges avec les autres services de médecine, anticipant les sorties à domicile et transferts complexes de patients, augmentant les capacités d’accueil du service de gériatrie aigüe (22 lits supplémentaires pour 2020 dont 12 lits dès le 20 novembre 2019 et 10 lits début 2020) ou encore en augmentant la prise en charge des urgences psychiatriques et de leur aval. Le troisième objectif est l’amélioration de l’organisation des services de spécialités d’aval des urgences comme la neurologie, la médecine interne, la gastro-entérologie. “Une cellule de gestions des lits sera créée et une réflexion sur le développement de filières de soins de suite et de réadaptation spécialisées sera menée”, indique l’hôpital.

500 000 € pour Bicêtre et jusqu’à 30 millions € à l’échelle régionale

Sensé s’inscrire à la fois dans le plan d’actions régional annoncé en juin 2019 par l’ARS Île-de-France et le pacte de refondation des urgences annoncé en septembre 2019 par la ministre de la Santé, ce projet zéro brancard bénéficiera d’une enveloppe de 500 000 euros maximum de l’ARS “en fonction de l’objectif atteint.”

Si l’hôpital du Kremlin-Bicêtre est le premier à s’engager, le projet doit se déployer dans les 52 établissements de santé publics de la région Île-de-France disposant d’un service d’urgences polyvalent, et s’appuiera sur un accompagnement financier total à hauteur de 20 à 30 millions d’euros. L’ARS a pour cela sollicité l’appui de l’Agence nationale d’appui à la performance (ANAP) dans cette démarche.

Le contrat a été signé par Christophe Kassel, directeur de AP-HP.Université Paris Saclay, Aurélien Rousseau, directeur général de l’ARS Île-de-France et Martin Hirsch, directeur général de l’AP-HP.

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