L’annonce présidentielle d’une rentrée des classes le 11 mai dans le cadre d’un déconfinement progressif suscite de nombreux questionnements. Ce mercredi 15 avril, deux sénateurs du Val-de-Marne, Sophie Taillé-Polian et Laurent Lafon ont interrogé le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, à ce sujet.
“Le sentiment qui domine encore aujourd’hui est celui de l’impréparation du Gouvernement. Vous renvoyez vos décisions à la concertation, mais vous avez déjà fait un certain nombre d’annonces, a dénoncé la sénatrice Génération.S Vous avez évoqué le respect de la distanciation mais vous avez également dit que le déconfinement commencerait par les écoles maternelles. Peut-on demander aux jeunes enfants de respecter les gestes barrières ? Peut-on demander à un enseignant d’apprendre à écrire à des enfants en restant à un mètre d’eux ? Pourquoi rouvrir les écoles primaires avant les collèges et les lycées ? Si l’ouverture est progressive, comment améliorer l’école à la maison d’ici le 11 mai puis après ? Comment allez-vous rétablir l’égalité entre les élèves qui auront retrouvé le chemin de l’école et les autres à la rentrée de septembre ? Car l’enjeu est bien celui de la rentrée scolaire avec une carte scolaire qui laisse envisager des fermetures de classes”, a demandé Sophie Taillé-Polian.
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“La réouverture des écoles à partir du 11 mai a été annoncée. Une phase de dialogue et de concertation s’est ouverte, avant l’annonce par le Premier ministre d’un plan global dans quinze jours. Il restera ensuite deux semaines avant le 11 mai : c’est peu pour s’organiser. Nous avons compris qu’il s’agirait d’une réouverture progressive. Mais quel est l’objectif global ? Toutes les écoles rouvriront-elles avant l’été ? Le télé-enseignement va-t-il se poursuivre ? Quid de la reprise des activités périscolaires ? Leur réouverture sera-t-elle laissée à l’initiative des collectivités ? Ces dernières ont besoin de directives sur les mesures sanitaires à mettre en oeuvre, le matériel à acheter, les procédures à suivre, par exemple pour les cantines. Cela les aiderait à s’organiser”, a de son côté questionné le sénateur UDI Laurent Lafon.
« La critique est aisée mais l’art est difficile », dit l’adage : vous êtes dans votre rôle, et je suis dans le mien”, a réagi le ministre à l’interpellation de la sénatrice. récusant le terme d’impréparation. “Les scénarios que nous proposons sont toujours travaillés. Ainsi, pour le Bac, la solution que nous avons présentée a recueilli un certain assentiment car il y a eu concertation et travail en amont”, a insisté le ministre. “Vos questions sont précises, les réponses découlent d’un arbre de décisions. Nous travaillons avec nos interlocuteurs sur un spectre de réponses, en amont et en aval”, a-t-il répondu à Laurent Lafon.
“L’objectif est d’ouvrir tous les bâtiments scolaires d’ici fin juin”
Concernant le modus operandi, le ministre resté réservé. “Après la concertation puis le discours du Premier ministre, nous aurons deux semaines pour nous préparer et expérimenter avec des collectivités volontaires. Notre objectif est d’accompagner les élèves jusqu’à fin juin, mais selon des modalités inédites, qu’il nous faut inventer. Ce ne sera plus la classe comme avant. L’objectif est d’ouvrir tous les bâtiments scolaires d’ici fin juin”, a indiqué Jean-Michel Blanquer.
Sur la question des équipements, le ministre a évoqué un nécessaire nettoyage des bâtiments d’ici le 11 mai et assuré que les règles sanitaires seraient suivies.
Des activités péri-scolaires pour réduire le nombre d’élèves en classe
Le ministre a aussi partagé son souhait d’une reprise des activités périscolaires “pour soulager les écoles en réduisant le nombre d’élèves présents en classe”. Le sujet est actuellement étudié avec la ministre des Sports a précisé le membre du gouvernement.
Concernant les inégalités sociales, le ministre a insisté sur le rôle des vacances scolaires. “Les vacances doivent être utiles pour la lutte contre les inégalités sociales. Nous allons ainsi développer des colonies de vacances avec une dimension éducative accrue et nous allons renforcer le dispositif « école ouverte » pendant l’été avec des bâtiments scolaires ouverts afin de proposer des activités aux enfants”a-t-il enjoint, rappelant également la création de 1200 postes “pour ne pas fermer de classes en milieu rural.”
“L’inquiétude demeure vive chez les enseignants et les parents. Quant aux colonies de vacances, souvent organisées par les collectivités locales, celles-ci n’ayant pas assez de moyens, les enfants doivent être souvent tirés au sort. Nous attendons avec impatience votre plan ambitieux”, a réagi Sophie Taillé-Polian.
Très inquiet d’avoir un Président de l’UDI sur le 94, muet pour le 15 mars. Inquiet d’avoir, un sénateur incapable d’anticiper le danger de maintenir des éléctions municipales en pleine pandémie du Covi-12.
Déconfinement ne rimera pas immédiatement avec un retour total à la normale. Le 21 avril dernier, lors d’une conférence de presse, le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer explique que les écoles vont progressivement accueillir les élèves par petits groupes de 15. Emmanuel Macron indique le 23 avril aux maires que le retour à l’école ne sera pas obligatoire et se réalisera sur la base du volontariat des parents.
Je pense donc que si le maire ne veux pas ouvrir, si il a peur ou qu’il est incompétent pour gérer la “sauvegarde” et la protection des agents, et des adminsitrès, le prefet désignera un administrateur.
Le maire peut parfaitement refusé d’ouvrir les écoles pour se protéger d’une plainte de mise en danger d’autrui. Il sera remplacé.
Des colonies de vacances ! Alors là, je suis morte de rire ! Quel parent enverra ses enfants en colonie dans les conditions actuelles. Quels moniteurs, employés, accepteront d’aller au casse pipe (des centaines d’enfants porteurs sains potentiels) ?
Et rouvrir toutes les classes d’ici à fin juin alors que les vacances sont le 4 juillet, quel intérêt ? Alors même que le gouvernement a été infoutu de fournir les protections minimum aux accueils restés ouverts pour les enfants de soignants ?
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